Un autre ancien président haïtien, Jocelerme Privert; qui a dirigé le pays provisoirement du 14 février 2016 au 7 février 2017; vient d’être sanctionné par le Canada. Un autre membre de l’élite économique du pays, un avocat du droit des affaires très connu, Salim Succar, est aussi touché par ces mesures conservatoires prises par Ottawa.
Cela porte à 18 le nombre total de personnalités politiques, économiques, chefs de bandes armées concernés par ces mesures. D’anciens ministres de l’actuel gouvernement font aussi partie des personnes sous le régime de sanctions canadiennes. Or, le reste de la communauté internationale, notamment les États-Unis, n’emboite pas le pas au Canada dans cette initiative de nature juridique.
« Le Canada continue à encourager les pays partenaires à également mettre en place des sanctions ou autres mesures pour optimiser notre combat contre l’impunité et la corruption», a rappelé le premier ministre Trudeau, lors de sa prise de parole devant les dirigeants des pays de la communauté des Caraïbes (CARICOM).
Jocelerme Privert, actuellement sous sanction canadienne, présidait le Sénat haïtien lorsqu’il a remplacé Joseph Michel Martelly au pouvoir. Ce dernier est aussi sanctionné par le Canada en raison de ses liens avec les bandes armées qui sévissent au pays en ce moment.