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Algolux: une technologie montréalaise bientôt dans votre téléphone?

De meilleures photos et des caméras plus minces: voilà ce que promet Algolux.

Avec une technologie capable d’améliorer les images de n’importe quelle caméra, et même éventuellement de remplacer des lentilles dans les objectifs d’appareils photo, la jeune entreprise montréalaise Algolux pourrait se retrouver dans des millions de téléphones intelligents d’ici les prochaines années. Et ce n’est qu’un début.

Algolux – formé des mots algorithme et lux, qui veut dire lumière – est une jeune entreprise mise sur pied en 2013 pour commercialiser une technologie logicielle prometteuse. Celle-ci permet de corriger les défauts des lentilles dans un objectif d’appareil photo, ou, plus simplement, d’améliorer les photos prises avec les caméras modernes.

«Notre technologie pourrait être applicable à n’importe quelle caméra, mais nous ciblons d’abord les caméras embarquées, comme celles des téléphones intelligents, car c’est là que le besoin est le plus criant», explique le PDG de l’entreprise, Allan Benchetrit, rencontré la semaine dernière dans les bureaux d’Algolux à Pointe-Saint-Charles.

De quel besoin s’agit-il exactement? «Quand les fabricants produisent un module de caméra pour un téléphone intelligent, celui-ci doit atteindre un certain niveau de qualité», précise le PDG. Si la qualité n’est pas au rendez-vous, à cause d’une lentille imparfaite par exemple, le module est tout simplement rejeté, ce qui peut représenter une perte de 10 à 20$ chaque fois. Ce sont parfois plus de la moitié des modules qui doivent ainsi être mis à la poubelle.

La technologie d’Algolux pourrait améliorer la qualité des images produites par ces modules fautifs, en clarifiant dans un premier temps leurs photos floues. Certains modules qui auraient normalement dû être rejetés pourraient ainsi obtenir la note de passage, ce qui permettrait aux fabricants d’économiser des millions de dollars.

Dans un téléphone en 2016
Algolux teste actuellement sa technologie avec une demi-douzaine de fabricants de téléphones et de modules dans le monde. «Toutes les compagnies avec lesquelles nous avons parlé étaient intéressées par notre technologie», affirme Allan Benchetrit.

Certains de ces essais sont d’ailleurs assez avancés, et la technologie d’Algolux pourrait, si tout va bien, se retrouver dans un téléphone intelligent dès l’année prochaine.

Des lentilles virtuelles
À plus long terme, Algolux se voit comme une entreprise omniprésente dans le monde de l’imagerie informatique, offrant une sorte de pont entre les composantes optiques et matérielles des caméras. D’ici là, une autre technologie de l’entreprise pourrait toutefois lui donner l’occasion de faire sa marque, celle des «lentilles virtuelles».

Les lentilles virtuelles d’Algolux pourraient permettre de créer de nouveaux designs d’objectifs, avec moins d’éléments qu’à l’heure actuelle.

«En enlevant des lentilles d’un objectif, on introduit des aberrations», explique Paul Green, cofondateur et directeur de la technologie chez Algolux. L’algorithme de l’entreprise pourrait ensuite corriger ces défauts, de la même façon qu’il améliore les photos des modules actuels. Un objectif conçu dès le départ avec les lentilles virtuelles d’Algolux pourrait donc être plus abordable que ceux produits actuellement, mais aussi plus mince.

Et il suffit de regarder la bosse créée par l’appareil photo de l’iPhone 6 ou du Samsung Galaxy S6 pour comprendre tout l’intérêt de ces lentilles virtuelles, et pourquoi l’industrie s’intéresse autant à cette petite compagnie montréalaise.

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