Don Garber a fait escale à Montréal mardi, dans le cadre de sa tournée annuelle pour constater l’état de la ligue.
Le commissaire a encensé le travail effectué par le club depuis son entrée en MLS, mais a exprimé une certaine réserve quant à la performance du marché montréalais.
«Il y a une base de supporters tout à fait pertinente ici et c’est un groupe qui répond présent lors des grands événements, comme la Ligue des Champions CONCACAF ou les séries éliminatoires. Que ces fans se déplacent au Stade Saputo de manière plus systématique est l’une des choses que j’aimerais voir s’améliorer du côté de l’Impact.»
S’il est vrai qu’on aimerait voir le domicile de l’Impact rempli à capacité semaine après semaine, la situation est cependant loin d’être dramatique.
En 2016, le onze montréalais s’est classé 8e sur les 20 clubs de la MLS, avec une moyenne de 20 669 spectateurs en saison régulière. La capacité de son enceinte est de 20 801 places, et on ne peut pas vraiment blâmer les supporters de ne pas vouloir se déplacer massivement au vétuste Stade olympique pour le début de saison, ce qui aurait pour effet de gonfler cette moyenne.
«Nous devons trouver une façon d’attirer le public sur une base permanente. D’autres équipes évoluant dans des marchés similaires réussissent à le faire. Nos meilleures organisations jouissent d’un lien très fort avec leur communauté. C’est la base du succès.» –Don Garber, commissaire de la MLS
Je partage néanmoins l’avis du commissaire sur un point : un peu à l’image des performances de son club sur le terrain, on a l’impression qu’en termes d’assistances le marché montréalais joue en deçà de son plein potentiel. Cela étant dit, au-delà du rapport qualité-prix inégalable de l’expérience au Stade Saputo, la fiche de 2-4-4 du Bleu-blanc-noir à ses 10 dernières sorties à domicile n’est pas le meilleur outil de marketing qui soit. Sur une note plus positive, le commissaire a longuement louangé le centre d’entraînement de l’Impact, évoquant les humbles débuts de la ligue et le chemin parcouru.
«Il était inconcevable qu’un club de la MLS ait un lieu d’entraînement comme le Centre Nutrilait à l’époque ou Joey et moi avons commencé à discuter de la MLS. […] C’est un modèle. Si nous avions de telles infrastructures dans chacun de nos 21 marchés, bientôt 24, nous développerions nos équipes nationales respectives beaucoup plus rapidement.»
Sans donner trop de détails, Garber a par ailleurs annoncé que la MLS se dotera d’un bureau canadien dans un avenir rapproché, mais a balayé du revers de la main la possibilité de voir une quatrième équipe s’implanter au nord de la frontière. «La MLS est établie au Canada depuis seulement 10 ans. Il y a encore beaucoup de travail à faire.»