Trois jours après la gifle reçue à Columbus (4 à 1), l’Impact a remis une bien meilleure copie au BMO Field, lors du match retour de la finale du Championnat canadien.
Une performance courageuse du onze montréalais, lourdement amoindri par les blessures et les suspensions, n’aura pas suffi à résister au rouleau compresseur du Toronto FC, qui a décroché une victoire méritée de 2 à 1 (3 à 2 au cumulatif) dans les dernières secondes du match.
Bien que l’Impact ait évité le carnage annoncé, ce match a encore une fois exposé les faiblesses structurelles de la troupe de Mauro Biello. Malgré qu’on ait retrouvé le 4-2-3-1, que plusieurs réclamaient depuis des semaines, c’est l’animation offensive qui a fait défaut, avec des revirements et des déchets techniques à profusion. Un buffet à volonté pour le milieu torontois.
N’eût été de brio de Maxime Crépeau, ce match aurait été plié beaucoup plus tôt. Le jeune cerbère québécois a gardé son équipe dans le coup jusqu’à la toute fin, démontrant toute l’étendue de son talent et la confiance qu’il inspire à sa ligne arrière. La tenue en crescendo de Crépeau est à mon sens l’élément positif à retenir de ce tournoi pour l’Impact.
L’ouverture du mercato estival, le 10 juillet, ne peut arriver assez rapidement pour l’Impact. Reste à espérer que les renforts de qualité viendront et sauront contribuer à sauver une saison qui se complique de plus en plus.
Encore les arbitres
Le travail erratique des officiels était de nouveau sur toutes les lèvres après la rencontre.
Dave Gantar menait pourtant un match décent où il semblait vouloir donner aux joueurs la liberté requise dans ce contexte de finale, mais les choses se sont gâtées dans les derniers instants. À la 89e minute, deux minutes après avoir fermé les yeux sur un penalty évident à l’endroit de Sebastian Giovinco – faute qui aurait dû entraîner l’expulsion de Kyle Fisher –, l’Albertain a montré un rouge direct à Patrice Bernier, à la suite d’un contact anodin avec Marky Delgado. Une décision clairement influencée par le pétage de plombs habituel du capitaine des Reds, Michael Bradley, qui semble pouvoir tout se permettre en MLS comme en Championnat canadien… Déjà-vu total au BMO Field.
Une autre semaine dans le soccer nord-américain, une autre performance arbitrale de calibre amateur. Comme si le niveau des officiels était figé depuis 20 ans, alors que celui sur le terrain évolue à vitesse grand V. Une triste réalité qui devient un boulet à traîner pour un sport qui tente encore de séduire dans cette partie du globe.
Au lieu de balayer cette évidence du revers de la main, la MLS, ainsi que les fédérations américaine et canadienne, doivent trouver des solutions, et ça presse! Cette situation est tout à fait insoutenable et l’arrivée imminente de l’assistant vidéo n’est qu’un début d’antidote à ce grand mal qui gangrène notre football.