Débats

Un camp prometteur, 
un puzzle à compléter

L'entraîneur de l’Impact, Rémi Garde

Alors que souffle sur Montréal un air de printemps annonciateur de ce début de saison MLS qui approche à grands pas, l’Impact poursuit sa préparation sous le soleil floridien.

Même s’il ne faut pas trop s’enthousiasmer des trois victoires amassées par le bleu-blanc-noir à ses trois premiers matchs préparatoires, les débuts de l’ère Garde sont porteurs d’espoir à plusieurs niveaux pour les amateurs de l’Impact, qui se remettent tant bien que mal de la grande déception que fut la saison 2017.

D’emblée, on remarque que le message du pilote français passe bien, surtout sur le plan défensif, où l’aube d’une chimie collective – ce fameux bloc défensif qu’on a cherché à instaurer sans succès l’an dernier – est palpable. Un début d’unité qui vient par un travail tactique très méthodique, mais aussi (beaucoup) grâce au boulot colossal qu’abat le nouveau préparateur physique Robert Duverne, qui, fidèle à sa réputation, ne ménage pas ses poulains depuis le début du camp.

On peut croire, sans faire preuve d’un optimisme démesuré, que les deux buts accordés par l’Impact (contre six marqués) lors de ces trois matchs préparatoires sont annonciateurs d’un temps nouveau, surtout pour une équipe qui a présenté le troisième pire dossier défensif de la conférence de l’est l’an dernier.

Pour compléter ce portrait ensoleillé du panorama défensif, une mention spéciale à Evan Bush s’impose: après une saison très difficile, il affiche une confiance renouvelée. Le mentorat de Joël Bats y est certainement pour beaucoup, et le cerbère de 
31 ans – en il aura 32 le 6 mars prochain – devra en profiter pleinement, au seuil d’une saison qui s’annonce charnière pour la suite de sa carrière.

Il est encourageant de constater que cette cohésion s’opère malgré le fait que l’Impact compte plus d’une dizaine de nouveaux visages dans ses rangs, dont bon nombre font leurs premiers pas dans un contexte nord-américain.

Un casse-tête incomplet
Comme je l’écrivais dans ces pages au début de l’année, le mercato hivernal s’est avéré beaucoup plus corsé que ce à quoi l’état-major de l’Impact s’attendait, quelques-unes des cibles européennes identifiées par Rémi Garde ayant finalement décliné l’aventure mont­réalaise après des discussions avancées avec le club.

Si les performances de certains nouveaux venus sont encourageantes, je pense à Saphir Taïder (dont la complémentarité avec Samuel Piette, au milieu défensif est fort prometteuse), Michael Petrasso et Zakaria Diallo, le manque de profondeur à certains postes clés (y a-t-il un meneur de jeu dans cette équipe!?) pourrait compliquer les choses. La dégelée de 5 à 0 subie aux mains du Union, mercredi soir, est un rappel on ne peut plus clair de cette réalité, alors que Garde avait aligné un onze plutôt expérimental, question de tester certains joueurs de soutien et quelques jeunes.

La fenêtre estivale sera donc cruciale pour compléter le puzzle avec deux ou trois éléments de qualité. D’ici là, on peut se croiser les doigts et espérer que le coaching de haut vol, la force du collectif et un Nacho Piatti en grande forme soient au rendez-vous au cours de la première moitié de saison, afin de maintenir la barge à flot en attendant les renforts!

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