Le directeur général du Canadien de Montréal, Marc Bergevin, a laissé entendre, dimanche à Tout le monde en parle (TLMEP), que son équipe aura fort probablement un nouveau capitaine cette année après le départ de Max Pacioretty vers Las Vegas il y a quelques semaines. De quoi surprendre plusieurs amateurs, qui s’attendaient plutôt à une année de transition.
«Je ne suis pas convaincu encore», a-t-il déclaré toutefois quant au choix du joueur qui portera le fameux C sur son chandail. «On a eu beaucoup de discussions à l’interne. Mais je peux vous dire qu’il y a une grande possibilité qu’on ait un capitaine cette année», a-t-il ajouté.
Qui serait donc l’heureux élu? Shea Weber? Brendan Gallagher? «Je vais faire mon politicien. C’est une décision qui va venir», a répondu le DG, refusant de s’avancer sur les possibilités s’offrant à lui pour le moment.
Marc Bergevin est évidemment revenu sur une saison difficile pour le CH, l’an dernier, promettant de plus beaux jours pour le Bleu-blanc-rouge en 2018-2019. «L’année était tough, oui. Ce n’était pas plaisant pour personne, a-t-il admis. Mais il y a beaucoup de motivation en ce moment. On a eu un bon camp d’entraînement. On est très positifs à propos de la nouvelle saison qui commence.»
Questionné à savoir si le Canadien était en reconstruction, le DG s’est fait une fois de plus relativement évasif dans ses propos, préférant utiliser d’autres mots pour décrire la situation de son équipe.
«Je préfère rénovation à reconstruction. Quand on fait un reset, on sauvegarde un peu à côté. Quand on rénove, on fait des changements, mais quand on reconstruit, on met tout à terre.» -Marc Bergevin
Le phénomène Kotkaniemi
Le jeune Finlandais Jesperi Kotkaniemi, ou KK pour les intimes, est sur toutes les lèvres en ce moment à Montréal, après un camp d’entraînement et un début de saison préparatoire au-delà des attentes. L’entraîneur-chef, Claude Julien, a même laissé entendre qu’il commencerait la saison avec l’équipe.
«Il y a des bonnes chances pour qu’il commence l’année, mais c’est un peu tôt pour dire s’il restera avec nous, a tempéré Marc Bergevin. On va l’évaluer au fur et à mesure que la saison progresse.» Celui qui a jadis évolué pour les Blackhawks de Chicago a toutefois louangé ses qualités de hockeyeur, premier choix du CH au repêchage de cette année (troisième au total) et «sa façon de comprendre les situations, autant défensivement qu’offensivement».
À propos de l’échange de Max Pacioretty, le DG s’est fait plutôt timide, malgré quelques éléments de réponse. «Je ne suis pas prêt à dire que c’était une patate chaude, a-t-il déclaré. On est souvent amenés à prendre des décisions impopulaires, mais bonnes pour l’organisation à long terme. Il y a des choses que je ne peux pas dire publiquement.»
Le DG a toutefois rappelé qu’en allant chercher un «jeune espoir talentueux» en Nick Suzuki, un «joueur capable de marquer des buts» en Thomas Tatar et un choix de deuxième ronde, il était satisfait de son échange. «On va être meilleurs par comités cette saison, a-t-il promis. Mais c’est sûr que les joueurs qui ont connu une saison difficile l’an passé devront monter leur jeu d’un cran.»
Sur son gardien-vedette, Carey Price, qui a connu une saison parsemée d’embûches l’an dernier, Marc Bergevin s’est fait plutôt rassurant. «Il est santé, il a une bonne attitude, le focus est là. Je m’attends à avoir un Carey beaucoup plus performant que l’an passé», a-t-il répondu d’un trait.
Fait cocasse: Marc Bergevin et le chroniqueur Luc Lavoie – qui avait écorché le directeur général récemment en affirmant qu’il n’avait connu «que des échecs» depuis six ans – se sont interpellés l’un l’autre en début d’entrevue, notamment sur l’échange d’Alex Galchenyuk et sur les chances du Canadien d’accéder aux séries cette année.
«[Le plus difficile dans mon métier], ce sont des gars comme Luc», a lancé Marc Bergevin en fin d’entretien, sur le ton de l’humour.