En ces temps de grande famine, il en est des sujets sportifs comme des asperges à la fin de l’été : à un moment donné, on a mangé ce qui restait, et faut passer à un autre légume.
Il n’y a rien de plus décevant pour l’amateur d’asperges de se contraindre à un régime de navets. C’est moins bon, c’est moins raffiné, même si ça bourre plus.
C’est pourquoi, en cette journée pré-fin du monde, il convient d’avoir une opinion sur la Place Bell qui devrait être construite à Laval d’ici les prochaines années. Un projet qui a été annoncé à 120 millions de dollars et qui, aujourd’hui, est estimé à un peu plus de 152 millions. Évidemment, on pourrait vous entretenir du conflit de la Ligne Nationale de Hockey sur Glace Inc. Mais là, on est pas mal au boutte de ce qu’on peut dire là-dessus.
Ce qui fait d’ailleurs penser qu’une des belles choses qui émergent avec ce conflit qui nous empêche de profiter de notre sport préféré dans le monde entier, c’est que ça oblige les journalistes sportifs à être des journalistes sportifs.
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Quand on ne peut plus rapporter trois textes sur le genou de Markov par semaine, il ne reste qu’à aller sur le terrain et sortir des vraies histoires. Par exemple, fouiller la controverse de la nouvelle Place Bell à Laval. Et avoir une opinion sur une vraie affaire.
De l’argent bien investi?
On parle maintenant de 74 millions de dollars que la Ville de Laval devra allonger pour avoir le privilège d’asseoir ses contribuables sur les sièges de cet amphithéâtre. De l’argent des payeurs de taxes qui se sont fait déjà largement marcher sur le dos par la municipalité et son ancien maire.
Quoi penser de tout ça? La question se pose évidemment.
Mais on se fera pas de cachette : le sujet est plate en saperlipopette. Vivement le retour du hockey professionnel, qu’on puisse enfin jaser de l’avenir de Canadien sur la glace et de si, oui ou non, Alex Galchenysuulbdsjfguk est capable de jouer à l’aile ou au centre.