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Plus d’excuses!

Arcadio Marcuzzi

On l’a répété :  l’Impact a dû composer avec son lot d’adversité depuis le début de la saison, avec notamment un calendrier très chargé et ponctué de nombreux déplacements, ainsi qu’avec une infirmerie qui déborde. Mais rien, absolument rien, ne peut justifier le manque d’engagement et le piètre rendement général affichés par la troupe montréalaise à ses trois dernières sorties.

La gifle reçue à LA vendredi – un score de 4 à 2, qui aurait pu cependant être autrement plus sévère – face à un LAFC supérieur sur papier, mais surtout plus concentré sur sa tâche et nettement plus affamé, en est l’illustration la plus récente.

Depuis sa victoire inattendue au Red Bull Arena, le 8 mai dernier, le Bleu-blanc-noir semble avoir perdu cette résilience, cette grinta, qui lui a permis de se maintenir dans la portion supérieure du tableau, malgré les difficultés mentionnées ci-haut.


AP Photo/Ringo H.W. Chiu

Questionné lundi par le collègue du 98,5 FM Jeremy Filosa au sujet du manque d’envie de ses hommes, particulièrement sur les ballons aériens, Rémi Garde n’y est pas allé par quatre chemins : «Pour moi, le jeu aérien dans le soccer, c’est un baromètre de l’envie d’une équipe de gagner un match […]. J’ai bien noté ces situations-là dans les derniers matchs. Ce n’est pas la première fois que je montre ça aux joueurs. C’est inacceptable, et je ne peux pas concevoir qu’on ne veuille pas se battre pour un ballon!»

Avec une attaque sérieusement amoindrie en raison des blessures, à commencer par celle de Nacho Piatti, qui n’en finit plus de guérir, cette baisse de régime est aussi inacceptable qu’insoutenable. En 15 matchs, l’Impact a inscrit un maigre total de 17 buts et possède la deuxième plus basse moyenne de tirs de la ligue, à 10,5 par match.

Un autre trait de caractère fort malencontreux de cet Impact cuvée 2019 est son incapacité à commencer les matchs en force. On semble être dans la réactivité plutôt que la proactivité.

L’Impact a ainsi marqué le premier but à seulement cinq reprises depuis le début de la saison. On a d’ailleurs trop souvent vu le onze montréalais réagir en deuxième demie et charbonner à la poursuite d’un résultat, une formule vouée à l’échec à long terme, surtout avec une attaque aussi édentée.

Il est vrai qu’on ne doit pas négliger les effets de ces 11 matchs (sur 15) sur la route – qui ont sans doute conditionné l’Impact à être plus conservateur –, mais avec cette portion du calendrier maintenant derrière nous, et avec les quatre prochains matchs au Stade Saputo, il n’y a simplement plus d’excuses.

L’Impact s’en tire plutôt bien avec sa quatrième place actuelle, mais il ne l’a quand même pas volée. Cela étant dit, la tenue de l’équipe récemment doit être une source de gêne et de mécontentement pour les joueurs, dont certains jouent bien en deçà de leurs capacités. Si la discipline tactique imposée par Garde a aidé à maintenir la barge à flot, malgré quelques tempêtes, c’est maintenant aux joueurs de montrer ce qu’ils ont dans le ventre, et ça doit commencer dès ce soir, face au Real Salt Lake.   

La mi-saison et le mercato estival approchent dangereusement… déjà!

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