Les semaines se suivent et se ressemblent pour l’Impact de Montréal qui, après avoir amorcé la saison par trois revers, a enchaîné avec trois verdicts nuls pour un bien maigre total de trois points en six matchs et l’avant-dernier rang de la MLS.
Bien qu’on ait vu une progression sur le plan des résultats, la plus récente sortie du club a de quoi inquiéter le plus optimiste des partisans. Devant un Fire de Chicago qui peine lui aussi en ce début de saison, l’occasion était belle pour les Montréalais de récolter une première victoire, devant ses partisans par surcroît.
Malheureusement pour les quelque 19 000 fidèles réunis au Stade olympique, cette occasion a plutôt laissé place à la médiocrité, autant dans l’exécution que dans l’approche tactique, pour un bien triste spectacle. De loin la pire performance du club cette saison.
Un mauvais match, ça arrive, mais constater un tel manque d’urgence au sein du onze montréalais, qui traîne une fiche de 1-10-4 à ses
15 derniers matchs (2013 et 2014), c’est très inquiétant.
On a beau vouloir trouver des points positifs, comme le premier but de Jack McInerney pour l’Impact, ou la solide performance du défenseur québécois Karl W. Ouimette à son premier départ cette saison, il y a lieu de se demander si le message de Frank Klopas passe dans son vestiaire. Habituellement, lorsque le nouvel entraîneur d’un club affronte son ancienne équipe, comme c’était le cas pour Klopas samedi dernier, un groupe se trouve galvanisé et y trouve une motivation supplémentaire. Quand c’est exactement le contraire qui se produit, sans vouloir forcer l’analyse, la question se pose d’elle-même.
À la lumière de ce début de saison plus que décevant, il commence à être temps que Klopas revoie certaines décisions. Bien qu’il n’ait pas tout faux, il a intérêt à se montrer moins intransigeant, la patience n’étant pas la plus grande qualité de la haute direction de l’Impact.
Le mystère Bernier
Une question qui laisse pantois bon nombre de supporters (et d’analystes) du bleu-blanc-noir, c’est l’obstination de Frank Klopas à laisser son capitaine Patrice Bernier hors du onze partant, au profit de Collen Warner (honnête, mais sans incidence), en qui il semble avoir une confiance aveugle difficile à saisir, particulièrement dans un rôle aussi central.
Ironiquement, Bernier avait subi le même traitement de la part de Jesse Marsch, l’autre entraîneur américain de l’histoire du club en MLS (coïncidence?), avant qu’il retrouve sa place et se fraye un chemin jusqu’au titre de Joueur par excellence de la saison 2012. L’hypothèse voulant que cette décision ait été une des raisons du départ de Marsch au terme de ladite saison est d’ailleurs aussi populaire que plausible.