La descente aux enfers de l’Impact s’est poursuivie de plus belle la semaine dernière, avec deux autres performances dignes d’une équipe sans âme.
Une défaite humiliante devant le modeste FC Edmonton de la NASL (2-1), en Championnat canadien, puis une (autre) correction aux mains du Sporting Kansas City, champion en titre de la MLS (0-3).
Visiblement irrité à la suite de ce dernier revers, le président du club, Joey Saputo, a promis du changement via Twitter. «Nos partisans méritent mieux!» a-t-il claironné.
Cette sortie a évidemment ouvert la porte aux spéculations quant à la nature de ces changements. Saputo sacrifiera-t-il un troisième entraîneur en autant de saisons? Ira-t-il jusqu’à couper le cordon familial qui le lie à Nick De Santis, comme le réclame depuis quelques années le Kop montréalais? La réponse à ces questions est NON.
Il apparaît évident que l’option de limoger Klopas ne fait pas (encore) partie des options de Saputo. Il y a trois semaines, Nick De Santis a fait une sortie publique pour défendre son entraîneur. Lundi, c’était au tour de Marco Di Vaio d’orchestrer une rencontre avec les médias pour lui affirmer son soutien (il ne parle à la presse que le jeudi, habituellement).
Bref, un appui institutionnel sans équivoque pour un entraîneur qui «prépare bien ses matchs», comme on aime le répéter à qui veut bien l’entendre, mais qui ne trouve pas le moyen de rallier les troupes à sa cause et qui manque cruellement de ce oomph qui fait la différence entre un travailleur acharné et un gagnant.
Pour ce qui est de De Santis, à moins qu’il présente lui-même sa démission ou qu’on lui trouve d’autres responsabilités dans l’organigramme, je vois mal Saputo le sacrifier. Que ça nous plaise ou non, la réalité est que De Santis fait partie du passé, du présent et de l’avenir de ce club.
Si son palmarès de recrutement est tout sauf reluisant, on peut s’accrocher à l’espoir de le voir apprendre de ses bourdes et faire preuve d’ouverture d’esprit lorsque vient le temps de jeter son dévolu sur un poulain, car ce changement auquel fait allusion le président passe exclusivement par le recrutement.
À voir la direction agir, j’ai l’impression qu’elle attend juin comme un enfant attend Noël. Il y a quelques mois, la rumeur voulait que le transfert d’Ignacio Piatti à Montréal soit dans le sac et, de la façon dont on gère ce début de saison, ce ne serait pas surprenant.
Piatti ou pas, une chose est certaine, ce serait aussi naïf qu’injuste de s’attendre à ce qu’un seul joueur vienne redresser une équipe qui pique du nez depuis déjà presque neuf mois…
Les miracles de Noël n’arrivent pas en juin.
L’Impact reçoit le FC Edmonton mercredi soir, pour le match-retour de demi-finale du Championnat canadien.