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L’Impact, une équipe sans âme

Une fiche de 3-12-5, 18 buts pour, 36 buts contre. Telle est la performance de l’Impact de Montréal à ses 20 dernières rencontres de saison régulière en MLS.

Qualifier cette fiche de honteuse est un euphémisme.
Le onze montréalais continue donc de s’enliser dans les bas-fonds du classement, et les défaites se font de plus en plus lourdes, comme en font foi les trois dernières, qui ont affiché des scores de 4-0, 0-3 et 4-1.

Bien que Joey Saputo ait promis des changements il y a deux semaines, et même si la venue du milieu argentin Ignacio Piatti au mois de juillet semble de plus en plus certaine, il est illusoire de penser que l’Impact pourra renverser la vapeur cette saison uniquement avec les coups de gueule du président et la venue d’un supposé sauveur (aussi bon soit-il).

Au-delà des problèmes d’ordre institutionnel que peut avoir le club (on n’a qu’a penser à l’incroyable séance d’improvisation à laquelle nous avons eu droit à la fin de la saison dernière dans le dossier de la succession de Schällibaum), le principal mal qui afflige l’équipe en ce moment en est un d’ordre sportif et, heureusement, il peut être moins compliqué à régler que le premier.

L’Impact a disputé 13 matchs depuis le début de la saison (incluant le Championnat canadien), et on ne sait toujours pas à quoi joue cette équipe. Sur le plan tactique, aucune ligne directrice ne semble se dégager. Aucun indice non plus d’une volonté quelconque d’instaurer une identité de jeu. Bref, et au risque de me répéter, c’est une équipe sans âme.

Quand j’entends Frank Klopas répéter semaine après semaine en point de presse que «la saison est longue», que «l’équipe s’était bien préparée pour le match» ou, pis encore, insinuer que des défaites humiliantes et sans appel ont pu être causées par quelques mauvaises décisions des officiels, je me dis qu’il ne faut pas chercher bien loin pour identifier d’où vient cette complaisance dans laquelle semble baigner l’équipe au grand complet.

Si Joey Saputo et Nick De Santis veulent sauver la saison 2014, et faire un premier pas dans la bonne direction pour la suite, il leur faut donner un coup de barre et amener un meneur à la tête de cette équipe.

Le partisan montréalais moyen n’est pas porté à extérioriser ses frustrations à coup de banderoles et de cantiques à la façon des Ultras, acerbes mais aussi très fidèles. Il exprime son mécontentement d’une façon autrement plus cruelle, simplement en «oubliant» d’aller encourager son équipe, puis en «oubliant» de renouveler ses billets de saison.

Il est encore possible de ne pas sombrer dans cet oubli, M. Saputo, mais le temps file…

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