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La fierté de l’Impact a été touchée

Après une première demie sans éclat, à l’image de sa saison, l’Impact a semblé sortir de sa longue hibernation pour disputer un deuxième acte intelligent lors du match-aller de la finale du Championnat canadien, mercredi dernier à Toronto. Il a ainsi soutiré un verdict nul (1 à 1), ce qui lui donne un avantage non négligeable dans la défense de son titre pour le match-retour, mercredi soir au stade Saputo.

Dans ce même élan, le onze montréalais a livré sa plus belle performance de l’année, samedi dernier, défaisant le Revolution de la Nouvelle-Angleterre, meneur dans l’Est, par la marque de 2 à 0. Une sortie à toutes fins pratiques sans failles, qui était non sans rappeler celles du début de la saison 2013, période au cours de laquelle l’Impact flirtait sans complexe avec le sommet de la ligue.

Mais que s’est-il donc passé pour que l’équipe sans âme des dernières semaines retrouve cet aplomb de façon aussi nette et soudaine? Frank Klopas a-t-il finalement décidé de mettre son pied à terre avec un discours de vestiaire bien senti, au plus pur style de Lance et Compte?

J’ai pu sonder quelques joueurs, ainsi que l’entraîneur, suite au match de samedi, invoquant cette hypothèse et, bien qu’ils s’en soient gardés les détails, ce discours a bel et bien eu lieu.

«C’est assez privé comme conversation», m’a répondu Andrés Romero, avant que son compatriote et voisin de casier, Hernan Bernardello ne reprenne la balle au bond.

«Lorsqu’il perd, un joueur de foot perd de son prestige, c’est un fait. Notre fierté est touchée et nous avons su réagir en conséquence», avant de poursuivre. «Nous sommes conscients que nous laissons une mauvaise image. Après une demie difficile [à Toronto], l’entraîneur et quelques référents ont pris la parole pour souligner que c’est seulement à travers un effort commun qu’on aura du succès. En deuxième demie et aujourd’hui [samedi] nous en avons vu les résultats.»

«Ce qui est dit dans le vestiaire, ça reste entre moi et mes joueurs», s’est contenté de répondre Klopas, avant de laisser (volontairement?), un indice quant à la teneur de cette élocution. «Chaque joueur doit être reconnaissant d’avoir la chance de gagner sa vie en faisant ce qu’il aime, et comprendre que ça peut s’arrêter à tout moment. Si tu n’es pas capable de démontrer de l’engagement et de la passion, tu n’appartiens pas à ce niveau.»

Bien qu’il soit encore trop tôt pour parler de point tournant, il est certain que le groupe a fait un pas dans la bonne direction, en crevant un abcès qu’il traînait depuis un moment. Avec la défense de son titre de champion canadien en jeu dès mercredi soir, le moment ne pouvait être mieux choisi!

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