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Début d’une ère nouvelle pour l’Impact

«En affaires, les décisions les plus difficiles à prendre sont celles qui impliquent les émotions.»

Tels ont été les premiers mots de l’allocution d’un Joey Saputo visiblement triste, qui s’adressait aux membres des médias mercredi pour annoncer le congédiement du directeur technique de l’Impact, son grand ami Nick De Santis.

Bien qu’un vent de changement promettait de souffler incessamment sur le club, qui croupit dans les bas-fonds du classement avec ses 3 maigres victoires en 20 matchs, peu de gens s’attendaient à ce qu’un tel dénouement se produise.

Ce scénario paraissait surtout invraisemblable en raison des liens fraternels qui unissent ces deux hommes, après plus de 20 années à façonner côte à côte l’histoire du club, pour le meilleur et pour le pire, certes, mais surtout avec une passion commune et fondamentale sans laquelle ce projet n’en serait pas là où il est aujourd’hui.

Le manque de vision à long terme de Nick De Santis ainsi que sa propension à vouloir jouer à l’homme-orchestre auront finalement causé sa perte. Son inaction au cours de la saison morte, alors que plusieurs piliers de l’équipe étaient partis, s’est avérée particulièrement fatale, selon les dires du président. Matteo Ferrari l’avait pourtant prévenu…

Un des signes les plus révélateurs de l’autocratie de De Santis est l’absence complète de dépisteurs au sein du club, ce qui limite de façon considérable l’efficacité de son recrutement, largement dépendant de la poignée d’agents avec lesquels il avait l’habitude de faire affaire. Une méthode qui a pu donner des résultats en NASL, mais qui ne fait clairement pas le poids dans une ligue du calibre de la MLS.

Joey Saputo a promis d’autres changements dans les mois à venir et nous sommes en droit d’espérer que la rectification de cette grave erreur de jugement fasse partie de sa liste de priorités, sans quoi ce serait faire du surplace.

À Montréal pour y rester
Ceux qui espéraient que l’Impact fasse table rase sont restés sur leur faim mercredi.

Le président a réitéré son soutien à Frank Klopas, promettant d’honorer l’entente qui le lie au club jusqu’à la fin de la saison prochaine. Klopas prend également du galon dans son rôle de directeur du personnel, devenant le «boss» du recrutement, pour reprendre l’expression utilisée par Saputo.

Bien que cette stabilité au poste d’entraîneur-chef représente de prime abord une bonne nouvelle pour le bleu-blanc-noir, Klopas a encore beaucoup de choses à prouver. Bien qu’une bonne part de la responsabilité lui revienne, on ne peut imputer à Nick De Santis tous les insuccès de l’équipe cette saison.

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