Ce qui se passe dans le vestiaire d’une équipe de hockey et sur la patinoire, ça reste dans le vestiaire d’une équipe de hockey et sur la patinoire.
Pourquoi? Parce que si on soumettait les joueurs qui agissent en jambon aux mêmes règles qu’en société, ces joueurs seraient obligés de se comporter comme du monde civilisé, c’est-à-dire d’arrêter de se frapper à coups de coude dans face et de se «cross-checker» dans la bande commanditée.
Ce qui nous amène à vous faire une confidence, suite à la lecture d’une nouvelle qui nous a ébranlés cette semaine. Un rapport sur les actes de torture perpétrés par la CIA à la suite des attentats du 11 septembre 2001, publié ces jours-ci, conclut à de la barbarie de type pas d’allure.
Des bien-pensants, s’ils faisaient un rapport sur les bagarres dans la Ligne nationale de hockey, pourraient sans doute conclure la même chose. Or, ils ne le font pas, car ce qui se passe dans le vestiaire d’une équipe de hockey et sur la patinoire, on l’a dit en début de texte, ça reste dans le vestiaire d’une équipe de hockey et sur la patinoire.
Cela pose la question suivante : ce qui se passe dans une prison devrait-il rester dans une prison? Après tout, le linge des détenus reste à l’entrée des prisons, lui, lors de leur arrivée. Faut pas mélanger les affaires de la société avec le reste. C’est bien connu.
La torture n’aurait pas si bien fonctionné que ça, y paraît
Selon ce qu’on peut lire dans le rapport, la CIA n’aurait pas dit la vérité à la Maison-Blanche; fectivement, il semble que l’efficacité des techniques d’interrogatoire renforcées aurait été exagérée. OK. Et? Les partisans des bagarres au hockey – et nous en sommes – surestiment absolument l’impact d’une bataille dans un match et sa capacité à faire changer le momentum dudit match. On ne voit pas où est le problème.
«Mais le monde se font mal dans ces histoires-là», disent les bien-pensants (encore eux). Pire, la guerre, la guerre, c’est pas une raison pour se faire mal, qu’on entend souvent. Ah non? Ben on se demande ben pour quelle raison on fait la guerre, alors.
Ce qui choque aussi les bien-pensants (sérieux, sont vraiment gossants eux-autres), c’est qu’il n’y aura probablement aucune poursuite, suite au rapport sur les pratiques de la CIA. Zdeno Chara, lui, a-t-il été poursuivi quand il a tenté de tuer Max Pacioretty en 2011?
Non. Car qui se passe dans le vestiaire d’une équipe de hockey et sur la patinoire… Vous connaissez la suite. C’est cave de même.