L’Impact avait convié la presse au stade Saputo pour une table ronde avec Joey Saputo et ses lieutenants, Richard Legendre et Adam Braz, mercredi.
Une première en termes de format, cette discussion s’est avérée des plus rafraîchissante de par son ton et surtout grâce la franchise tranchante du président lorsqu’il a dû aborder certains sujets épineux, tels que la vente de billets pour le match du 3 mars contre le club mexicain Pachuca.
«Je sens que le buzz pour l’Impact n’est plus là, pas seulement pour le match de Ligue des Champions, a-t-il affirmé. Le slogan pour ce match est Marquons l’Histoire, et je pense qu’on risque de marquer l’histoire de manière négative s’il n’y a pas beaucoup de gens au Stade olympique. Ça m’inquiète énormément.»
Une affirmation lucide, mais qui surprend par son défaitisme. Bien qu’il soit vrai qu’à pareille date en 2009, les billets pour le quart de finale contre Santos Laguna s’écoulaient à un rythme beaucoup plus soutenu, il faut considérer quelques facteurs atténuants; contrairement à l’édition 2009, c’est le match-retour de la série qui se joue à Montréal cette année. Il est donc normal que beaucoup de supporters attendent de connaître le résultat du premier duel pour se décider. Rappelons aussi qu’on surfait alors sur la belle vague du parcours surprenant de ce «petit club de deuxième division sorti de nulle part» en Ligue des Champions CONCACAF.
Alors on ne se bouscule pas (encore) au guichet? Rien de plus normal. J’irai même jusqu’à dire, avec un peu de perspective, que les quelque 15 000 billets qui ont déjà trouvé preneurs représentent une excellente base, à un peu moins d’un mois du grand rendez-vous. Autre bonne nouvelle (oui, je déborde d’optimisme!): contrairement à l’an dernier, l’Impact a fait ses devoirs durant la saison morte et, même si on n’a pas encore déniché le remplaçant de Marco Di Vaio devant, la mouture 2015 possède ce qu’il faut pour connaître du succès à court terme.
Il suffit d’une bonne performance à Pachuca le 24 février prochain, et Montréal sera complètement foot encore une fois, exactement comme ce fut le cas en cette inoubliable soirée de mars 2009.
La piste Di Natale non viable
Le nom de l’attaquant Antonio Di Natale a surgi dans les rumeurs entourant l’Impact en début de semaine, après que des médias italiens eurent fait état d’une offre en provenance de la MLS. Lorsque questionné sur le sujet, Joey Saputo a coupé court aux spéculations: «Il n’y a pas une équipe dans la MLS qui est intéressée à Di Natale. Il utilise la ligue pour améliorer son contrat avec Udinese.» On peut donc oublier Toto avec le bleu-blanc-noir, et c’est peut-être mieux ainsi.