Classé 4e meilleur espoir chez les attaquants nord-américains, Julien Gauthier de Pointe-aux-Trembles est à quelques mois de réaliser son rêve puisqu’il a de bonnes chances d’être repêché en position enviable lors de la première ronde du prochain repêchage de la Ligue nationale de hockey (LNH).
Âgé d’à peine 18 ans, l’ailier droit de 6 pieds 4 et 225 livres est décrit par les grands médias nationaux comme étant «le meilleur espoir québécois» en vue du repêchage de 2016.
Selon plusieurs sites spécialisés dont Hockey Prospect et Future Considerations, Julien ferait partie du groupe des 20 premiers joueurs qui seront repêchés cette année.
Les experts ne tarissent pas d’éloges envers le joueur des Foreurs de Val d’Or : on vante «la carrure», «le coup de patin» et «l’instinct du marqueur» de cet «attaquant de puissance en devenir».
Malgré ces compliments, Julien veut rester concentré sur la glace.
«C’est sûr que je veux être repêché, mais j’essaie de ne pas trop y penser. Je ne veux pas me mettre de la pression. Je vais continuer de travailler fort afin de ne pas me distraire avec ce qui peut arriver ou pas l’été prochain», dit-il,
D’ici là, il a une saison à jouer. Son équipe qui est parmi les cinq premières au classement général de la Ligue junior majeur du Québec se dirige vers les séries éliminatoires avec confiance. Julien, lui, est optimiste.
«Ça va bien se passer. Nous avons un excellent gardien de but et une très bonne équipe, alors je ne m’inquiète pas», assure le joueur.
Julien présente cette saison une fiche de 39 buts en 43 matchs, plus qu’il en avait marqués l’année dernière en 68 parties.
Un joueur persévérant
Julien a fait ses débuts en tant que joueur de hockey avec l’équipe des Mighty Ducks de Pointe-aux-Trembles alors qu’il n’avait que quatre ans.
«Il avait essayé d’autres sports auparavant, mais ce qu’il préférait de loin, c’était le hockey», raconte Linda Ladouceur, mère du hockeyeur.
Julien fait partie d’une famille de grands sportifs. Son oncle, Denis Gauthier, est un défenseur qui a joué plus de 10 saisons dans la Ligue nationale. Inspiré par les athlètes qui l’entourent, il a commencé à s’entraîner au gymnase à l’âge de 10 ans.
«Il avait demandé à son père de l’aider à s’entraîner. Nous avions alors aménagé un petit gymnase dans notre sous-sol. Nous n’avions pas besoin de lui courir après pour qu’il le fasse, il était très assidu et discipliné.»
Selon Mme Ladouceur, c’est grâce à ces qualités qu’il a réussi à percer dans le milieu sportif.
«Ce n’est pas juste une question de talent dans son cas. Je suis fière de lui, de ce qu’il veut devenir, mais je sais que c’est grâce à sa discipline et à son travail qu’il est rendu là où il est.»
Philippe Lachance, ancien enseignant de Julien à l’école secondaire de la Pointe-aux-Trembles (ESPAT) est du même avis.
«C’est un gars déterminé. Il avait un bon sens de l’humour, mais quand c’était le temps de se mettre au travail, il était persévérant et ambitieux.»
Coriace devant l’adversité
Le chemin vers la Ligue nationale est sinueux et parsemé d’embuches. Les échecs font partie du développement.
Julien a fait partie de l’équipe Canada qui s’est inclinée en quart de finale au dernier championnat mondial junior.
Une défaite crève-cœur qui a assommé un pays habitué aux podiums. Mais Julien prend la défaite avec philosophie.
«Lorsqu’il y a des défaites, j’essaie de travailler plus fort et d’être plus discipliné afin que cela ne se reproduise plus», conclut le joueur.
Julien a déjà encerclé à son calendrier les dates du 24 et 25 juin où, en compagnie de sa famille et amis, il prendra part à la séance de repêchage de la LNH au Niagara Center, à Buffalo.
