Deux semaines après avoir accroché un quatrième gain consécutif qui le propulsait au cœur de la course aux séries éliminatoires, l’Impact donne l’impression de faire du surplace, alors que le sablier de la saison régulière continue de s’écouler, lentement, mais inexorablement.
Si on peut ranger la défaite subie face au rouleau compresseur du Toronto FC (1-3) dans la filière des résultats prévisibles, celle de samedi (0-1), devant un Fire de Chicago tout à fait prenable, fait mal, sur le fond comme dans la forme.
Sur le fond, car au lieu de se trouver au-dessus du seuil des séries, à deux petits points de la troupe de l’Illinois, les Montréalais stagnent au septième rang, tout en ayant gaspillé l’un des quatre matchs à domicile qui restent à leur calendrier régulier.
Et dans la forme, surtout, car les efforts déployés contre le Fire étaient largement insuffisants : devant un rival qui, avec un bloc très bas, lui a laissé faire le jeu, le Bleu-blanc-noir a cruellement manqué d’initiative et d’inventivité pour causer le moindre souci à son adversaire. Les absences internationales – Ciman, Piette et Dzemaili, notamment –, ainsi que le carton rouge reçu par Deian Boldor en deuxième mi-temps (j’y reviendrai), ne peuvent servir d’excuse pour un rendement aussi terne, alors que l’enjeu était énorme.
Le retour de ces piliers pour le match de samedi en Nouvelle-Angleterre – une autre finale – est une excellente nouvelle pour Biello. L’inefficacité de ses joueurs de soutien devra cependant être rapidement corrigée par le pilote montréalais, si l’Impact souhaite avoir la moindre chance de suivre un parcours similaire à celui de l’an dernier.
À ce stade-ci de la saison, les individualités ne suffisent plus. Il faut que tout le monde en donne un peu plus.
La vidéo au service de l’interventionnisme?
Je l’ai souvent répété au cours des dernières années : l’interventionnisme systématique (systémique?) dont font preuve les arbitres de la MLS est l’une des principales tares de cette ligue, qui aspire à s’élever au rang des meilleures.
L’arrivée de l’assistant-vidéo, il y a quelques semaines, nous donnait cependant espoir de voir de moins en moins de matchs être «pris en otage» par l’homme au sifflet. Malheureusement, on dirait bien que ces machines distributrices de cartons rouges que sont les officiels du circuit Garber ont trouvé dans cette nouvelle technologie un outil complémentaire à leur excès de zèle habituel.
L’expulsion de Deian Boldor, qui avait d’abord reçu un carton jaune pour son tacle tardif sur Bastian Schweinsteiger en est un parfait exemple. Si l’action de Boldor était, à la limite, entre le jaune et le rouge (un bon vieux «jaune-orange»), la décision initiale de Toledo n’était pas contestable. Du moins pas assez pour être renversée par l’assistant-vidéo, dont le rôle doit techniquement se limiter à corriger des décisions où il y a une erreur de jugement manifeste de l’officiel sur le terrain.