Le projet définitif de réfection du complexe Turcot sera déposé sous peu. Le ministère des Transports et la Ville de Montréal doivent bouger rapidement pour rendre ce projet acceptable tant sur le plan social que sur le plan environnemental.
C’est le cri d’alarme que lance le Comité de vigilance Turcot, un rassemblement de groupes qui se consacrent aux enjeux environnementaux, sociaux, urbains et de transport.
La congestion routière atteint des niveaux à peine supportables. On peut facilement imaginer le chaos qui règnera quand les travaux débuteront. C’est pourquoi Vigilance Turcot presse Québec d’instaurer les mesures suivantes avant le début des travaux :
- la mise en place de voies réservées et l’acquisition de nouveaux autobus pour assurer le transport de 15 000 à 20 000 personnes supplémentaires par jour;
- l’augmentation de la capacité des trains de Delson et de Rigaud;
- l’instauration d’une voie réservée (transports collectifs et covoiturage) en contin sur l’autoroute 20, depuis l’échangeur Saint-Pierre jusqu’après l’échangeur Turcot;
- la mise en œuvre du tram-train Lachine;
- l’implantation de la navette ferroviaire de l’aéroport jusqu’au centre-ville.
Le Québec s’est donné comme objectif de réduire ses émissions de GES de 20 % d’ici 2020 (par rapport au niveau de 1990). De son côté, le Plan de transport de la Ville de Montréal prescrit de réduire de 20 % les déplacements automobiles à destination du centre-ville.
En outre, le plan de développement durable de la Ville propose de réduire de 30 % les émissions de gaz à effet de serre de la collectivité d’ici 2020. Vigilance Turcot insiste donc pour que le ministère des Transports réduise le nombre de voies de circulation sur l’autoroute Ville-Marie : de trois à deux dans chaque direction.
Le Comité de vigilance Turcot presse également la Ville de Montréal :
- de ne pas exiger de voies de service de chaque côté de la 20 dans la cour Turcot;
- de réduire la largeur du futur boulevard Pullman et de ne pas ajouter une voie supplémentaire sur la rue Notre-Dame;
- d’éliminer les bretelles entre l’autoroute Ville-Marie, le boulevard Pullman et la rue Saint Jacques.
- Enfin, le comité souligne que le réseau autoroutier ne devrait pas être utilisé pour les déplacements inter-quartiers.
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