Soutenez

Pas d’opposition unie contre Denis Coderre en vue des élections municipales

Photo: Chantal Lévesque/Métro

Les élus de Vrai changement pour Montréal refusent de s’unir à ceux de Projet Montréal pour proposer une opposition unique contre Denis Coderre en vue des prochaines élections municipales.

«Les Montréalais sont mal pris entre l’administration de Denis Coderre très autoritaire, qui ne laisse pas de place aux divergences, et Projet Montréal qui ne parle pas à tout le monde. Ça prend absolument une troisième voix», clame Justine McIntyre, en entrevue à Métro.

Chef de Vrai changement pour Montréal (VCPM), un parti fondé par Mélanie Joly à la veille des élections municipales de 2013 et qui compte actuellement trois élus à l’hôtel de ville, la conseillère de Pierrefonds-Roxboro a longtemps hésité avant de prendre sa décision et d’écarter l’idée d’un rassemblement des différentes oppositions municipales.

Durant l’automne dernier, Justine McIntyre avait refusé de se présenter à la chefferie d’«une nouvelle entité politique» qu’elle avait un temps envisagée et qui aurait réuni Projet Montréal et Vrai changement pour Montréal. «Des gens à l’interne de Projet Montréal m’avaient approchée, mais je n’étais pas l’aise, car nos membres ne partagent pas la même vision», indique-t-elle, précisant avoir pourtant «gardé les portes ouvertes» après la victoire de Valérie Plante.

Projet Montréal «ségare de son rôle»
Mais après deux rencontres infructueuses entre Justine McIntyre et Valérie Plante, en décembre puis ce mois-ci, une fin de non recevoir a été envoyée. VCPM reproche notamment à l’opposition officielle de «s’égarer de son rôle».

Citant les sorties de Projet Montréal sur l’abolition des taxes roses et ou encore celles de Valérie Plante, alors candidate à la chefferie du parti, sur la volonté d’un salaire minimum à 15$, deux thèmes relevant des compétences de Québec, Justine McIntyre se montre virulente contre le parti de l’opposition officielle.

«Projet Montréal se sert de ces enjeux qui n’ont rien à voir avec les compétences municipales pour soulever un débat public, de la passion, puis ça passe à l’oubli et on parle d’autres choses», lance-t-elle, avant de reprocher «une tangente très à gauche» et «une idéologie qui ne me rejoint pas».

«Il faut parler d’enjeux très concrets, qui parlent à toute la population», répète celle qui assume la chefferie de Vrai changement depuis fin décembre 2015 et qui n’écarte pas l’idée d’une éventuelle association avec Marvin Rotrand, le chef intérimaire de Coalition Montréal. «C’est possible», glisse-t-elle, avouant cependant «ne pas connaître ses intentions».

Devant cette tentative avortée de regroupement des oppositions à l’hôtel de ville, la déception de Projet Montréal était manifeste.

«Justine McIntyre disait vouloir offrir une alternative forte à Denis Coderre. Si elle a changé d’avis, c’est dommage. Nous respectons sa décision. Mais nous continuons à vouloir offrir une alternative la plus unie et la plus large possible à Denis Coderre. On veut rallier le plus de monde possible car nous voulons prendre la mairie de Montréal.» – Nathalie Goulet, présidente de Projet Montréal

«Une autre voix existe»
Alors qu’elle refuse de confirmer sa candidature à la mairie lors des élections prévues le 5 novembre, Justine McIntyre se veut optimiste quant à l’avenir de son parti qui compte une centaine de membres et souffre d’un manque de notoriété depuis le départ de Mélanie Joly, devenue ministre fédérale du Patrimoine en 2015.

«On est encore un parti embryonnaire, mais avec beaucoup d’espace pour grandir, croit-elle. Dans le paysage municipal, il n’y a pas beaucoup d’options. C’est pour ça qu’il faut persister et que les gens doivent savoir qu’une autre voix existe.»

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.