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Les étudiants montréalais du décathlon solaire résistent aux aléas en Chine

Températures caniculaires, pluies diluviennes, marchandises bloquées et même restes d’un typhon: les étudiants montréalais, actuellement en Chine dans le cadre d’une compétition consistant à construire une maison solaire en 20 jours, ne baissent pas les bras. Voici un résumé de leurs aventures.

 Le concept
Les étudiants des universités McGill et Concordia ont conçu un duplex en rangée à la montréalaise. L’avant et l’arrière de l’édifice sont séparés au premier étage par une cour intérieure, permettant ainsi d’utiliser l’appartement en mode Airbnb, mais aussi en mode intergénérationnel pour héberger les grands-parents ou les ados en quête d’une certaine autonomie. Il est alimenté par 40 panneaux solaires capables de produire 14 000kW/an. Grâce à un système de récupération de l’énergie sous les panneaux solaires, mais aussi un niveau d’isolation et de fenestration rehaussé, la maison doit produire plus d’énergie que ses besoins. Les étudiants y testent aussi un système de batteries pour stocker l’électricité en cas de panne. «Ça permettrait de vendre les surplus au réseau durant les périodes de pointe, mais l’énergie produite par le logement pourrait aussi être partagée avec les logements environnants», souligne Rémi Dumoulin, étudiant de maîtrise en ingénierie à l’Université Concordia.

La compétition
Parmi les 22 équipes en compétition, la majorité est asiatique et une seule est canadienne. Les États-Unis, l’Inde, l’Allemagne, la France, l’Italie et Israël sont aussi représentés, mais souvent en alliance avec des universités chinoises. Les équipes ont 20 jours pour finir la construction. L’équipe montréalaise dépêchée en Chine comprend une quarantaine d’étudiants et leurs professeurs, ainsi que huit professionnels. Outre les qualités architecturales, techniques et commerciales de chaque bâtiment, les juges évalueront chaque maison selon différents aspects opérationnels. Il faut notamment maintenir la température, la qualité de l’air et l’humidité à des niveaux serrés, organiser deux diners pour huit invités, charger une auto électrique, organiser huit brassées, compléter cinq cycles de cuisson et de lave-vaisselle et utiliser à 16 reprise le robinet d’eau chaude avec succès, le tout en produisant plus d’énergie que la maison n’en consomme.

Des anecdotes
La compétition a mal commencé pour les étudiants montréalais. «Les outils ont été bloqués à la douane pendant les quatre premiers jours de la compétition [amorcée le 9 juillet], heureusement que d’autres équipes nous ont prêté des outils», a confié Ben Weiring, futur doctorant en architecture de l’Université McGill. Sur le site de la compétition de Dezhou, la météo est éprouvante si on se fie au journal de bord de TeamMTL sur Facebook. Le 11 juillet, «on est à un degré de la fermeture du site, car il fait trop chaud [37°C enregistrés]». Le 12 juillet: «On attend de 40 à 50mm de pluie et notre toit n’est pas encore installé». Le 16 juillet: «L’un de nos plus grands défis est de communiquer avec les entrepreneurs chinois […] c’est une bonne chose que nous ayons des étudiants en mandarin dans notre équipe! Je ne sais pas ce qu’on ferait sans eux». Le 24 juillet: «Dernière semaine de construction. L’équipe ressent la pression des contraintes de la compétition. L’équilibre entre les progrès des systèmes mécaniques et les finitions intérieures et extérieures, tout en préparant le prochain typhon, exige la participation de tous».

 

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