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Des centaines de Montréalais démontrent leur soutien aux réfugiés syriens

Des centaines de Montréalais se sont réunis pour exiger du gouvernement canadien qu'il accueille plus de réfugiés. Photo: Camille Laurin-Desjardins

Quelques centaines de Montréalais se sont rassemblés samedi après-midi pour exiger du gouvernement canadien qu’il accueille plus de réfugiés et témoigner de leur solidarité envers eux.

«Il y a 32 ans, quand je suis arrivé à Montréal comme réfugié, le Québec et le Canada m’ont accueilli les bras ouverts, raconte Enayât Zâda, qui a fui l’Afghanistan et la guerre avec sa famille alors qu’il avait 17 ans. On se doit de faire la même chose encore aujourd’hui avec les réfugiés syriens, irakiens et afghans.»

Ils étaient plusieurs centaines, comme lui, à être réunis à la Place Norman-Bethune, samedi, pour demander au gouvernement fédéral d’en faire plus, dans le cadre d’un rassemblement organisé par Solidarité sans frontières. Différentes actions pancanadiennes sont prévues cette semaine pour revendiquer un meilleur accueil aux réfugiés.

«On a besoin de dire bienvenue aux réfugiés comme l’Europe est en train de le faire. Et on est ici pour dénoncer la complicité du gouvernement Harper avec les morts de la famille Kurdi», a scandé Jaggi Singh, un des organisateurs, faisant référence à la photo du petit garçon syrien de trois ans mort, sur une plage de Turquie, qui a ému le monde entier cette semaine et ramené à l’avant-plan le débat sur les migrants.

Le petit Alyan, ainsi que son frère aîné et leur mère, se sont noyés alors qu’ils tentaient de se rendre en Turquie à bord d’une petite embarcation de fortune.

Plusieurs manifestants tenaient d’ailleurs entre leurs mains une image du petit garçon, lors du rassemblement, pour rappeler le drame humain que vivent les réfugiés en quête d’un nouveau chez-soi.

«Le monde entier a été happé par l’image puissante du jeune Alyan Kurdi, a renchéri Rosalind Wong, également de Solidarité sans frontières. Cela a cristallisé la réalité vécue par de nombreux et courageux migrants qui doivent faire des choix difficiles tous les jours, qui montent à bord de bateaux surchargés… Cette image a forcé les gouvernements à faire face à leurs mensonges.»

Dur rappel

Chaque fois qu’il voit des images de ces migrants, Enayât Zâda explique qu’il revit le stress, la peur et le danger qu’il a ressenti en traversant les déserts et les montagnes, il y 32 ans.

«Le Canada, les États-Unis et l’Europe participent à ces guerres, elles sont donc aussi responsables de ce drame humain, croit celui qui est maintenant citoyen canadien. Le Canada doit accueillir plus de réfugiés.»

Le député néodémocrate de Rosemont–La Petite-Patrie, Alexandre Boulerice, était également présent sur les lieux.

«Il est temps de revenir à la tradition d’accueil et d’ouverture du Canada», a-t-il dit.

Son parti a présenté, samedi matin, un plan proposant d’accueillir 10 000 réfugiés d’ici la fin de l’année, ainsi que 49 000 autres d’ici 2019.

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