La station de métro Berri-UQAM en chantier jusqu’en 2017
Les travaux de réfection qui sont effectués à la station de métro Berri-UQAM depuis 2010 doivent se terminer l’an prochain. Avant que les cloisons de sécurité ne puissent être retirées, les entrepreneurs redoubleront d’ardeur au cours des prochains jours et des prochaines semaines, au grand dam des usagers.
«On n’a pas le luxe de fermer la station pour faire les travaux, a expliqué jeudi, lors d’une visite de chantier, la directrice de projets de la Société de transport de Montréal (STM), Maha Clour, soulignant du même souffle que la station Berri-UQAM est la plus importante et la plus achalandée du réseau souterrain. Près de 12,9 millions d’usagers entrent à chaque année dans la station, qui n’avait pas subi de travaux majeurs depuis sa construction, dans les années 1960.
«Les entrepreneurs n’ont pas toujours des conditions faciles, a ajouté Mme Clour. Ils travaillent deux heures ou deux heures et demi par nuit pour réaliser des travaux d’envergure.»
Fermeture d’un escalier achalandé
Dès lundi prochain, l’escalier étroit qui mène au quai Angrignon à partir du quai Côte-Vertu et où se forment des bouchons de circulation pendant les heures de pointe sera complètement fermé pendant six mois. Il sera reconstruit et au final, il sera plus large et dépourvu de virage. «C’est un escalier névralgique pour le déplacement de la clientèle», a dit Maha Clour. Du personnel de la STM sera sur place la semaine prochaine pour diriger la clientèle.
L’édicule Saint-Denis, qui mène à l’intersection de la rue Saint-Denis et du boulevard de Maisonneuve, sera par ailleurs inaccessible aux usagers à partir du mois de mai, et ce, pour une durée de cinq mois. D’importants travaux de rénovation, touchant la structure, l’électricité, le système d’éclairage et les finis architecturaux, y seront réalisés. Dans le corridor qui conduit à cet édicule, la STM veut aménager un espace pour donner de l’information à sa clientèle et exposer des objets témoignant de l’histoire du transport en commun à Montréal. Une architecture particulière caractérisera cet endroit, dont le concept final n’a pas encore été défini.
Mur structural en construction
Des travaux se poursuivront sur le quai Angrignon où un nouveau mur structural est en construction. En démantelant les revêtements, la STM a constaté que le mur d’origine était dans un état de dégradation avancé. Plutôt que de le démolir et de le reconstruire, il a été décidé d’en ériger un nouveau. «On n’a pas le luxe de fermer la station pour faire des travaux [de démolition], a répété Mme Clour. Donc, avec nos ingénieurs en structure, on a plutôt préconisé la condamnation de ce mur, qui a encore 10 à 15 ans de durée de vie utile. Il n’y a pas de danger de sécurité à court terme.»
Comme plusieurs stations de métro, il y a des infiltrations d’eau à Berri-UQAM. «C’est partout dans le réseau du métro, a dit la directrice de projet. C’est difficile à contrôler, mais il faut apprendre à vivre avec la présence d’eau.» La STM a décidé d’installer des panneaux amovibles sur ses murs de béton afin de pouvoir mieux contrôler les infiltrations d’eau. Dans une nouvelle phase de travaux à la station Berri-UQAM, la STM prévoit refaire la membrane d’étanchéité pour juguler les infiltrations à la source.
Toujours des ronds sur les murs
À la fin des travaux, les revêtements muraux auront été remplacés un partout dans la station. Ils ressembleront à ceux d’origine, en reprenant le concept des petits ronds qui seront de couleur grise ou blanche, selon les secteurs de la station. «On a tenté de reproduire d’une certaine façon la céramique d’origine en les ramenant au goût du jour, a mentionné Maha Clour. Plusieurs essais avec les nouveaux revêtements muraux ont été réalisés dans l’édicule Berri.