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Trump: Legault voit des points positifs

AppleMark Photo: Paul Chiasson/La Presse canadienne
Alexandre Robillard, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

DRUMMONDVILLE, Qc — Alors que ses adversaires lui reprochent d’emprunter le discours négatif de Donald Trump, le chef caquiste François Legault s’est servi, samedi, de l’exemple du président élu des États-Unis pour montrer que son parti est proche des préoccupations de la population.

M. Legault a déclaré que M. Trump, dont il rejette le style et certaines positions, a su être en phase avec la population américaine, malgré quelques dérapages.

«Je suis à l’aise avec le fait que M. Trump s’est préoccupé de ce que souhaitent les citoyens, a-t-il dit. Actuellement les gens ne sont pas satisfaits du gouvernement, trouvent que leur gouvernement est loin du peuple. Moi je pense que je suis quelqu’un qui est proche du peuple.»

Dans un point de presse, dans le cadre du congrès national de son parti à Drummondville, le chef caquiste a affirmé que le président élu des États-Unis n’est toutefois pas son modèle.

«Je n’aime pas le style, je n’aime pas de tomber dans l’exagération, dans le simplisme dans le populisme, je n’aime pas ça», a-t-il dit.

M. Legault a toutefois reconnu que M. Trump et lui partagent certaines préoccupations, dont la nécessité de baisses d’impôts et d’examiner de plus près les enjeux de l’immigration.

«M. Trump s’est préoccupé du fait que la classe moyenne se sent étouffée par les impôts, a-t-il dit. M. Trump s’est inquiété du fait qu’il y ait du terrorisme face à la mauvaise intégration de certains immigrants. Ce sont des sujets que porte la CAQ.»

Jeudi dernier, deux ministres libéraux ont accusé M. Legault d’adopter les manières de M. Trump en mettant de l’avant un discours négatif sur les institutions et les élites.

Quelques minutes avant l’ouverture du congrès, samedi, M. Legault ne s’en est pas offusqué, mais il s’est éloigné de ses prises de position contre l’immigration musulmane et les moyens de stopper l’immigration illégale.

«Je ne veux pas bâtir un mur autour du Québec, a-t-il dit. Il y a des sujets avec lesquels je suis d’accord et des sujets avec lesquels je ne suis pas d’accord.»

M. Legault a estimé que la population québécoise est sensible au fait que certains immigrants ne parlent pas français.

«Les gens du 450 dans Saint-Jérôme nous parlent de ça qu’ils ont de la difficulté à se faire servir en français quand ils viennent à Montréal», a-t-il dit.

Les militants caquiste sont réunis à Drummondville, en fin de semaine, pour adopter l’article 1 de leur constitution qui écrira noir sur blanc que leur programme est prévu «à l’intérieur du Canada», a répété M. Legault.

Le leader parlementaire caquiste François Bonnardel a déclaré aux journalistes que les libéraux devraient cesser de comparer M. Legault à M. Trump, non seulement parce qu’ils ont des positions différentes, mais également parce qu’ils font involontairement rejaillir sur lui l’éclat de sa victoire présidentielle.

«Vous savez, je ne pense pas qu’ils vont continuer d’accuser M. Legault d’être Trump, a-t-il dit. M. Trump a gagné il est président des États-Unis. Est-ce qu’on s’associe avec un gagnant? Moi je ne dis pas que M. Legault va mettre en place les positions de Trump, loin de là.»

Par ailleurs, M. Bonnardel s’est réjoui d’un sondage qui montre une progression de 2 pour cent de la CAQ, à 25 pour cent, derrière le Parti libéral de Philippe Couillard et du Parti québécois de Jean-François Lisée.

«C’est une très bonne nouvelle, il faut croire que l’effet Lisée est mis de côté», a-t-il dit.

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