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Kenney critiqué pour les retards à l'immigration

OTTAWA – Le ministre fédéral de l’Immigration, Jason Kenney, essuie les tirs de ses opposants politiques à propos d’un jugement de la Cour fédérale qui semble saper un point important du projet de loi omnibus du gouvernement.

L’un des volets du projet de loi C-38 éliminerait le nombre croissant de dossiers en attente des quelque 280 000 demandeurs en vertu du programme pour travailleurs qualifiés et professionnels.

Un juge de la Cour fédérale a cependant tranché en faveur de 900 de ces demandeurs à l’origine d’une poursuite, déclarant que le gouvernement conservateur devait obligatoirement traiter ces dossiers dans des délais raisonnables, et qu’il avait été incapable d’atteindre cet objectif.

Les porte-parole libéraux et néo-démocrates ont mis le ministre sur la sellette lors de la période des questions à la Chambre des communes, vendredi, l’accusant de tenter d’enfoncer la «touche d’effacement» des dossiers en retard et d’éliminer les demandes de gens qui suivent les règles.

«Le ministre de l’Immigration n’a pas de plan, a déclaré la porte-parole néo-démocrate Jinny Sims. Il improvise au fur et à mesure, et ce sont les Canadiens qui en paient le prix.»

M. Kenney a indiqué de son côté que le gouvernement étudie la décision de la Cour, mais qu’il serait impossible de traiter les demandes sans accumuler encore plus de retard. Selon lui, le système d’immigration ne fonctionne pas pour les nouveaux arrivants et il doit être élagué pour s’assurer que les nouveaux Canadiens sont admis en fonction des emplois disponibles.

Au dire du ministre, une remise à neuf est la seule façon de s’assurer que le système fonctionne à la fois pour les demandeurs et les Canadiens.

Les membres de l’opposition «ne veulent même pas que nous puissions contrôler le nombre de dossiers reçus; ils veulent donc des retards croissants perpétuels», a-t-il déclaré.

«Ils ne sont pas satisfaits avec des délais de huit ans. Ils veulent 10, 12, 15 ans d’attente pour entrer au Canada. Nous savons que cela ne fonctionne pas pour les nouveaux arrivants. Cela ne fonctionne pas pour l’économie», a ajouté le ministre Kenney.

La décision rendue jeudi par le juge fédéral Donald Rennie précise que si le ministre a le pouvoir de déterminer si des demandes sont admissibles ou non, il a également la responsabilité de s’assurer que celles qui sont admissibles soient correctement traitées.

«Cette décision du tribunal envoie un message au gouvernement, un message très, très puissant, selon lequel ils doivent cesser d’agir de façon imprudente», a déclaré Mme Sims à l’extérieur des Communes.

Le Nouveau Parti démocratique appuie l’idée d’une hausse draconienne du nombre d’immigrants alors qu’une majorité de Canadiens ont laissé entendre que les niveaux actuels étaient suffisants, a rétorqué le ministre Kenney.

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