Soutenez

Saint-Jérôme: Jacques Duchesneau devient inspecteur général

Photo: TC Media - Elaine Nicol

Le maire de Saint-Jérôme, Stéphane Maher, a annoncé la création du Bureau de l’intégrité professionnelle et administrative (BIPA). Jacques Duchesneau a été nommé à titre d’inspecteur général de la Ville de Saint-Jérôme et responsable de la nouvelle unité.

L’équipe de M. Duchesneau aura pour mandat de surveiller l’octroi et la gestion des contrats publics ainsi que leur exécution. Elle enquêtera les cas de collusion, de corruption, de fraude et tout comportement affectant les fonds publics. Elle formera également les employés afin qu’ils reconnaissent les manquements à l’intégrité. M. Duchesneau occupera la fonction de directeur adjoint du Service de police de la Ville de Saint-Jérôme, duquel le BIPA relèvera.

«La corruption est un fléau nuisible et difficile à enrayer, souligne le maire de Saint-Jérôme, Stéphane Maher. Elle suscite de graves préoccupations morales, sociales, économiques et politiques. Elle empêche la bonne gouvernance, crée une concurrence déloyale et prive les citoyens de sommes d’argent importantes. Il faut effectuer un changement de culture en prévenant les malversations, le gaspillage et la corruption. C’est pourquoi nous avons créé notre propre groupe d’intervention et nous l’avons confié à Jacques Duchesneau, l’un des hommes les plus compétents au Québec en cette matière. La Ville assurera une entière collaboration aux enquêtes de l’UPAC.»

À la tête du BIPA
«Je suis heureux de renouer avec la population de Saint-Jérôme et de pouvoir me porter à la défense de ses droits et intérêts. Je remercie les élus qui m’ont nommé à la tête du BIPA. À tous, je donne l’assurance que j’y investirai toutes mes compétences et mon ardeur», a déclaré Jacques Duchesneau lors de sa nomination.

Un témoignage incriminant
La création du BIPA est en lien direct avec les révélations le mois dernier d’un ancien directeur de l’ingénierie, Érick Frigon, qui a plaidé coupable, devant le conseil de discipline de l’Ordre des ingénieurs du Québec (OIQ), d’avoir toléré un système de partage de contrats à Saint-Jérôme à l’époque de l’ancien conseil municipal de Saint-Jérôme.

Le témoignage d’Érick Frigon est venu confirmer les allégations de collusion sur Saint-Jérôme apparues pour la première fois dans le cadre des travaux de la commission Charbonneau. La Ville avait également exprimé des doutes raisonnables de collusion sur l’octroi de contrats à la suite d’une demande du Bureau de la concurrence du Canada.

À la suite de ce témoignage, le maire Stéphane Maher avait mentionné que la Ville tenait des éléments concrets pour entreprendre des poursuites. Il avait promis qu’il mettrait en place toutes les mesures prévues par la loi pour récupérer les sommes payées injustement par les citoyens de Saint-Jérôme et que les personnes et les entreprises impliquées devraient être poursuivies.

Bureau de l’intégrité professionnelle et administrative (BIPA)
Le BIPA débute ses activités cette semaine. Une dizaine d’employés seront sollicités durant les activités du BIPA, dont des spécialistes en enquête et en comptabilité juridique, un ingénieur, un avocat, un analyste en renseignement et du personnel administratif.

Le BIPA aura un volet criminel, civil et administratif. Il collaborera aux enquêtes de l’UPAC, entamera les procédures administratives en lien avec la Loi 26, et établira quelles sommes ont été payées en trop lors de l’octroi de certains contrats de 2002 à 2010. La Ville pourra ainsi exercer des recours judiciaires et récupérer les sommes dont les citoyens ont été spoliés. Le BIPA aura également comme mandat de prévenir d’éventuelles fraudes ou fautes professionnelles.

Le maire de Saint-Jérôme a souligné la précieuse collaboration des Villes de Montréal et de Laval, notamment de leur service de police, qui ont été des pionnières en matière de resserrement des pratiques de gestion dans la passation des contrats publics et du respect de l’intégrité. «C’est grâce à elles que Saint-Jérôme a réussi à mettre en place aussi rapidement son unité d’enquête et de vérification», a ajouté M. Maher.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.