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Des employés radicalisés à l’aéroport Trudeau?

Photo: Archives Métro

MONTRÉAL — Deux employés à l’aéroport Montréal-Trudeau présentant des signes de radicalisation auraient eu un accès direct à des zones sécurisées jusqu’à récemment, laisse croire un reportage de l’émission «J.E.» à TVA, diffusé mardi soir.

Aéroports de Montréal (ADM) n’a pas tardé à réagir, disant que l’aéroport Montréal-Trudeau est «sans doute l’un des lieux les plus sécurisés qui soient», et qu’«aucune information à l’effet qu’il y aurait une menace spécifique n’a été portée à l’attention d’ADM».

L’émission «J.E.» s’est intéressée à deux employés d’ADM qui présentaient des profils inquiétants. Un premier employé occupait un poste stratégique lui donnant un accès direct aux pistes et aux avions garés autour de l’aérogare.

Selon TVA, une enquête policière a démontré qu’il consultait régulièrement des sites pro-Daech (le groupe armé État islamique) qui vantent la montée en puissance de l’organisation terroriste. Les policiers auraient aussi découvert que l’employé s’était procuré une quantité impressionnante de livres et de documentation sur des armes d’assaut de calibre militaire.

Les autorités ont muté l’individu à un autre poste, loin des pistes, des avions et en dehors de la zone sécurisée, a indiqué «J.E.».

L’équipe de l’émission a dit avoir par ailleurs utilisé de la filature numérique au cours des huit derniers mois pour identifier des individus à risque. Ainsi, selon ce qu’elle a appris, un second employé, alors qu’il travaillait au ravitaillement des avions, a diffusé sur sa page Facebook une vidéo de propagande de Daech montrant des meurtres en direct être commis dans la ville de Mossoul, en Irak. L’homme semble avoir quitté le Canada depuis quelques mois, mais paraît entretenir des liens avec des employés d’Aéroports de Montréal ayant accès aux zones sécurisées, a indiqué «J.E.».

En caméra cachée, «J.E.» a montré un employé muni d’une carte d’accès aux zones sécurisées qui a vraisemblablement accès sans soucis à un avion Airbus vide sans être fouillé et sans passer par un détecteur de métal.

Par communiqué, ADM a fait valoir que les employés qui travaillent dans les zones réglementées doivent être munis d’un laissez-passer délivré conformément à la réglementation en vigueur, qui comprend une enquête de sécurité complète, en plus de faire l’objet d’enquêtes et de suivis réguliers.

En ce qui concerne les différents risques, dont la radicalisation, Aéroports de Montréal collabore avec les différentes agences d’application de la loi responsables d’enquêter, de prévenir et d’analyser les risques, a-t-on indiqué.

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