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Québec songe à étirer les vacances payées

Jacques Boissinot / La Presse Canadienne Photo: Jacques Boissinot
Patrice Bergeron, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

QUÉBEC — Les employés assujettis à la Loi sur les normes du travail pourraient bien bénéficier d’une semaine supplémentaire de vacances payées.

Québec songe en effet à augmenter le nombre minimal de congés payés dans la Loi sur les normes du travail, à l’instar de l’Ontario.

Le premier ministre Philippe Couillard a évoqué ce scénario mardi, en relançant aussi la possibilité d’augmenter le salaire minimum à 15 $ l’heure.

Actuellement, la loi prévoit un minimum de deux semaines de vacances continues pour les travailleurs en poste depuis un an jusqu’à moins de cinq ans, et trois semaines continues pour cinq ans et plus.

L’Ontario a pour sa part annoncé mardi une réforme de ses lois sur le travail qui comprend une hausse du salaire horaire minimal, pour atteindre 15 $ en 2019, en plus de majorer le nombre de congés payés.

«Besoin de temps»

En point de presse mardi avant d’aller à la séance du caucus libéral, M. Couillard a dit qu’il était intéressé à examiner la prolongation de la période de vacances payées. Selon lui, cela fait partie de la conciliation travail-famille et les jeunes familles ont soulevé cet enjeu.

«Ce que je constate sur le terrain, ce que les candidats me disent, ce que les députés me disent, c’est que les jeunes familles ont besoin de temps quand on leur demande de quoi elles ont besoin, a-t-il déclaré. Oui, tout le monde voudrait plus d’argent, mais avant tout, les gens veulent du temps pour leur famille. Ce type de politique m’intéresse, mais on va ça regarder de façon très prudente.»

Le premier ministre a pris le soin de préciser qu’il ne faisait aucune annonce mardi mais que la question allait être étudiée prochainement quand la ministre du Travail, Dominique Vien, va revoir les règles du marché de l’emploi.

15 $ l’heure

Sur la hausse du salaire minimum à 15 $ l’heure, M. Couillard a dit néanmoins qu’il fallait «être prudent» pour ne pas enlever des emplois aux gens en provoquant des licenciements, en raison d’une masse salariale insoutenable pour les entreprises.

«On va regarder les impacts en Ontario, on est dans le même espace économique», a-t-il affirmé, en rappelant la règle voulant que le salaire minimum au Québec corresponde à 50 pour cent du salaire horaire moyen d’ici à 2020.

«On est curieux de voir ce qui se fait ailleurs, mais notre approche est déterminée jusqu’à maintenant avec un objectif de 50 pour cent du salaire horaire moyen», a tranché Mme Vien en point de presse avant de tourner les talons.

Rappelons que le salaire horaire minimum est passé de 10,75 $ à 11,25 $ le 1er mai dernier, alors qu’en Ontario, il est de 11,40 $.

Le premier ministre avait fermé la porte dans les derniers mois à une majoration rapide pour atteindre le taux horaire de 15 $.

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