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Libération refusée pour l'ex-juge Jacques Delisle

MONTRÉAL – La Cour d’appel a refusé vendredi la mise en liberté provisoire de l’ex-juge Jacques Delisle à la suite de l’audition de sa requête en appel. L’ancien magistrat a été reconnu coupable du meurtre au premier degré de sa conjointe, Nicole Rainville.

Le procureur de l’ex-juge Delisle, Me Jacques Larochelle, s’était efforcé de convaincre le juge Richard Wagner que son client avait un passé irréprochable, qu’il n’y avait pas de risque de récidive et qu’il avait pris soin de sa femme handicapée pendant des années.

Il faisait valoir aussi que toutes ses attaches étaient à Québec et qu’il n’y avait pas de risque qu’il disparaisse.

Me Larochelle soutenait que le verdict rendu par le jury de 12 personnes, le mois dernier à Québec, était «déraisonnable», et que celui-ci n’avait pas suffisamment tenu compte de la preuve balistique, un élément-clé selon lui.

Le juge Wagner a rejeté les arguments voulant que le jury avait été trop rapide à s’entendre sur un verdict dans cette affaire, affirmant qu’il ne s’agissait pas d’une raison suffisante pour octroyer une libération conditionnelle.

«La décision de libérer un appelant, qui a été reconnu coupable par ses pairs, n’est pas le fruit d’un exercice capricieux ou arbitraire», a écrit le juge, soulignant que la gravité du crime, les circonstances entourant celui-ci et son impact devaient être considérés.

Le juge a également rejeté l’argument selon lequel il serait dans l’intérêt public de libérer M. Delisle jusqu’à ce que la procédure d’appel soit conclue.

«Le public, qui a été bien informé à propos du système juridique et les circonstances de la présente affaire, risque de perdre confiance envers le système de justice criminelle si j’approuve la requête de l’appelant [l’ex-juge Delisle]», a écrit le juge Wagner dans son jugement de 13 pages.

De son côté, un des procureurs du ministère public, Me Michel Fortin, avait rappelé que l’ex-juge Delisle était également en attente de procès pour une autre infraction, celle de possession d’arme prohibée, et que cela impliquait une période d’incarcération minimum.

Il a aussi insisté sur le fait que c’est un jury de 12 personnes qui en est venu à un tel verdict de culpabilité, et après avoir entendu la preuve pendant plusieurs semaines de procès.

L’ex-juge Delisle a été condamné le mois passé à la prison à vie sans possibilité de libération pendant 25 ans.

Jacques Delisle a soutenu avoir trouvé sa femme déjà morte lorsqu’il est entré dans sa résidence de Québec, le 12 novembre 2009.

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