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Loi électorale : le d-g du PLQ écrit au DGÉQ

MONTRÉAL – Dans une lettre acheminée mardi et rendue publique sur Twitter, le directeur général du Parti libéral du Québec s’adresse à son homologue du bureau d’Élections Québec pour lui demander de veiller à l’application de la Loi électorale, au moment où fusent les rumeurs d’un scrutin général au début de septembre.

La lettre de Karl Blackburn au directeur général des Élections du Québec (DGÉQ), Jacques Drouin, fait suite à un article publié dans l’édition de vendredi du quotidien La Presse, dans lequel une porte-parole du DGÉQ rappelait certains éléments de la loi liés aux dépenses électorales à des fins partisanes.

Dans l’article en question, Cynthia Gagnon est citée à l’effet que «les étudiants et autres ‘tiers’ peuvent exprimer leurs opinions et participer au débat démocratique durant une campagne électorale, tant que leurs activités partisanes n’entraînent pas de dépenses».

La missive s’inscrit aussi dans la foulée de récents commentaires de porte-parole de la Coalition large pour une Association de solidarité syndicale étudiante (CLASSE), à l’effet que l’organisation n’avait pas l’intention de rester silencieuse lors d’une éventuelle campagne électorale.

Mais lors de son congrès tenu samedi à l’Université Laval, la CLASSE a confirmé qu’elle n’appuiera aucun parti politique.

Malgré cela, M. Blackburn se dit extrêmement préoccupé par le fait que des «groupes de pression annoncent explicitement leur intention de s’engager dans le débat électoral sans égards aux dispositions législatives»… Il manifeste également des doutes quant aux véritables intentions de la CLASSE.

«Après avoir récemment annoncée (sic) qu’elle ciblait une dizaine de comtés, la CLASSE voudrait aujourd’hui laisser croire que ses interventions ne seront pas faites dans le cadre de la campagne électorale. Ne vous laissez pas berner, nous sommes ni plus ni moins devant une possible violation de la Loi annoncée», déclare M. Blackburn.

«Pouvez-vous laisser ouvertement les grands syndicats, d’ici et d’ailleurs, financer cette organisation et d’autres groupes sans intervenir? Souhaitons-nous revivre des événements comme ceux de Victoriaville? Rappelons que la logistique de déplacement des manifestants, parmi lesquels se trouvaient des émeutiers, était largement financée par les grands syndicats», ajoute M. Blackburn.

Dans sa lettre, le directeur général du PLQ croit qu’il est du devoir du DGÉQ de communiquer sans délai aux représentants des partis politiques autorisés ses intentions face à ce qu’il considère être une «annonce explicite de non-respect de l’encadrement des dépenses électorales» et les moyens que le DGÉQ entend déployer pour faire appliquer la Loi lors d’une éventuelle période électorale.

«Il est primordial que vous rappeliez à tous les intervenants et à la population que les lois dont nous nous sommes dotés visent non seulement à assurer le bon déroulement des élections, le cas échéant, mais également à sauvegarder les institutions démocratiques sur lesquelles repose notre mode de vie et qu’en ce sens, vous entendez mettre tout en oeuvre pour faire appliquer la Loi», écrit aussi M. Blackburn.

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