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Trois anciens adéquistes se présentent pour le PLQ

MONTRÉAL – Jean Charest poursuit sa lancée pré-électorale en présentant trois nouveaux candidats, tous d’anciens parlementaires adéquistes, à la députation.

En point de presse dimanche matin, le chef du Parti libéral du Québec s’était entouré de trois ex-députés des circonscriptions de Groulx, Jean-Lesage et Joliette, qui avaient été élus sous la bannière de l’ADQ en 2007.

Linda Lapointe, Jean-François Gosselin et Pascal Beaupré ont tous lancé d’une même voix que l’ADQ n’existe plus, et que la Coalition avenir Québec de François Legault n’est pas une option. Si les deux premiers se lancent dans la lutte dans les circonscriptions qu’ils ont déjà représentées, M. Gosselin a choisi d’être candidat dans le comté de La Peltrie, à Québec.

«J’ai été adéquiste. Il n’y a plus d’ADQ. M. Legault et son équipe sont toujours souverainistes et, moi, fédéraliste», a lancé Mme Lapointe.

Une déclaration réfutée par le chef de la CAQ, François Legault, qui a soutenu que son parti ne ferait «jamais» la promotion de la souveraineté. «Il me semble que ça ne peut pas être plus clair», a-t-il lancé lors de son annonce de nouveaux candidats dans la région de Québec, dimanche après-midi.

M. Beaupré a quant à lui souligné que le gouvernement Charest en était un qui savait se tenir debout, ajoutant que les libéraux n’avaient pas cédé au plus fort du conflit étudiant le printemps dernier.

«Il est parfois plus facile de céder aux pressions que de garder le cap. Le parti libéral a su garder en tête l’objectif premier de l’augmentation des frais de scolarité plutôt que de baisser les bras devant une minorité. Un parti qui sait se tenir debout et prendre des décisions pour l’ensemble des Québécois est un parti qui me rejoint, et je ne vois en aucun autre parti cette qualité», a-t-il soutenu.

Jean Charest a joué la carte de l’économie, faisant valoir que son gouvernement avait livré la marchandise et que la situation financière du Québec était enviable à bien des égards.

À quelques jours d’un possible déclenchement d’élections générales, M. Charest a martelé que son parti était le seul à se soucier d’économie. L’objectif de Pauline Marois est de tenir un référendum le plus rapidement possible, tandis que M. Legault n’a pas la vision qu’il faut pour le Québec, a lancé M. Charest.

«Il y a ce qu’on dit, et il y a ce qu’on fait. C’est plus puissant l’exemple et ce que nous faisons, nos gestes parlent davantage que tout ce que l’on peut faire comme discours», a affirmé le chef libéral en expliquant pourquoi les ex-parlementaires avaient décidé de refaire le saut avec son parti plutôt qu’un autre.

Les transfuges se mesureront respectivement aux péquistes Raymond Archambault (Groulx) et Véronique Hivon (Joliette), ainsi qu’au caquiste Éric Caire (La Peltrie).

Selon Jean Charest, les Québécois auront à faire un choix décisif à l’occasion des prochaines élections. Ils devront choisir, a-t-il dit, entre un gouvernement qui a fait ses preuves et un autre «qui se laisse gouverner par la rue».

La machine à rumeurs s’est emballée ces dernières semaines, et plusieurs misent sur un déclenchement de campagne le 1er août. Interrogé quant à la date exacte de cette annonce, M. Charest s’est borné à répéter, sourire en coin, que d’importantes décisions seraient «bientôt» prises à cet effet.

Controverse sur Twitter

Par ailleurs, M. Legault a écrit en matinée dimanche sur son compte Twitter que c’était la CAQ qui avait refusé les candidatures de Mme Lapointe et M. Beaupré pour représenter leurs couleurs au prochain scrutin.

Plus tard dans la journée, M. Legault a réitéré ses propos, déclarant que Mme Lapointe souhaitait se présenter pour la CAQ dans le comté de Groulx mais que son équipe avait finalement porté son choix sur une autre candidate. M. Legault a enchaîné en indiquant que M. Beaupré avait maintes fois frappé à leur porte pour tenter d’être le candidat caquiste dans la circonscription de Joliette.

Le chef de la CAQ a exprimé sa surprise, indiquant qu’il était important, «quand on a des convictions», de s’attarder au programme d’un parti.

Les principaux intéressés ont nié en bloc cette version de M. Legault sur leur compte Twitter respectif.

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