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La vente de Nexen susciterait des craintes

Photo: HO

OTTAWA – Le ministre d’État aux Finances a indiqué mardi qu’il entendait beaucoup de commentaires négatifs sur l’offre d’une compagnie chinoise d’acheter la pétrolière canadienne Nexen (TSX:NXY).

Ted Menzies, qui est originaire de l’Alberta, soutient que l’offre d’achat de 15,1 milliards $ déposée par la China National Offshore Oil Company (CNOOC) pour la société de Calgary Nexen (TSX:NXY) suscite beaucoup d’intérêt auprès des anciens députés et des députés actuels du Parti conservateur.

Alors que certains sont enthousiastes, la majorité des députés sont inquiets face à la transaction, rend compte le ministre d’État.

«Ce que j’entends, c’est davantage des inquiétudes plutôt qu’un manque de compréhension des enjeux», avance-t-il.

Ted Menzies fait valoir que les hésitations de ses collègues sont autant liées à l’industrie pétrolière dans sa globalité que, de manière plus précise, à la prise de contrôle d’une entreprise canadienne par des intérêts étrangers.

Ottawa a annoncé le mois dernier qu’il lançait une étude de 45 jours de la transaction prescrite par la Loi sur Investissement Canada. Une décision devrait donc être rendue au mois de novembre, à moins qu’un délai de 30 jours ne soit demandé.

L’approbation ou non de cette transaction a été au coeur des débats lors de la rentrée parlementaire, lundi, à Ottawa. Le néo-démocrate Peter Julian a notamment demandé la tenue d’audiences publiques sur la question.

Les néo-démocrates et les libéraux ont également demandé au gouvernement comment il compte appliquer le principe de «bénéfice net» pour le pays des acquisitions d’intérêts canadiens par des étrangers, un concept qu’ils jugent flou.

Lundi, le député conservateur Rob Anders a indiqué qu’il était contre la transaction, qualifiant la Chine de «pays qui n’est pas bienveillant».

Quelques déclarations effectuées par des ministres conservateurs ont laissé entendre que cette prise de contrôle devra s’affranchir de plus d’obstacles que la plupart des transactions du genre. Le gouvernement a déjà indiqué qu’il demandera des garanties aux Chinois pour que Nexen continue d’opérer selon les règles de l’économie de marché.

Mais le rejet de cette transaction enverrait un signal contradictoire à Pékin au moment où Ottawa négocie un accord d’investissement mutuel et examine la possibilité d’accroître l’intégration économique — ce qui inclut un accord de libre-échange — avec le deuxième plus grand marché économique au monde.

Le ministre de l’Industrie Christian Paradis a souligné lundi que ces enjeux seront analysés de près.

Ted Menzies a soutenu que la transaction sera jugée sur le fond, ajoutant que c’est un bon signe de voir que des entreprises étrangères sont intéressées à investir au pays.

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