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Intimidation: le NPD veut une stratégie

OTTAWA – Les néo-démocrates croient pouvoir sauver des vies s’ils réussissent à convaincre le gouvernement fédéral de développer une stratégie nationale contre l’intimidation.

Dany Morin, député de Chicoutimi-Le Fjord, ouvrait le débat, lundi matin, sur sa motion qui réclame la création d’un comité spécial. Le comité, formé de députés des trois partis officiels à la Chambre des communes, développerait la stratégie nécessaire, selon le Nouveau Parti démocratique (NPD).

La première réaction du gouvernement est plutôt tiède. Dans son discours sur la motion, Candice Bergen, secrétaire parlementaire du ministre de la Sécurité publique, a dit que le problème de l’intimidation se règle mieux «à un niveau local». Et elle a rappelé que deux comités, un au Sénat, l’autre aux Communes, se penchent déjà sur certains aspects de l’intimidation.

«Oui, lorsque l’intimidation a lieu dans les écoles, ça relève du provincial», a admis le député Morin en point de presse, quelques minutes avant le débat. «Mais la cyber-intimidation relève du champ de compétence fédéral car les télécommunications relèvent du fédéral. C’est pour ça que le fédéral a un rôle à jouer.»

Le député raconte qu’il a lui-même été victime d’intimidation, enfant, et qu’il en a gardé des cicatrices. Mais c’était avant la profusion des médias sociaux.

«La cyberintimidation, 24 heures sur 24, sept jours sur sept, ça laisse des traces permanentes sur internet, comme le cas d’Amanda Todd», a souligné M. Morin, citant le suicide, la semaine dernière à Vancouver, d’une victime d’intimidation.

M. Morin ne croit pas que la criminalisation des responsables de l’intimidation soit la solution. Il préfère parler de prévention mais il ne veut pas dicter à l’avance la stratégie qu’élaborerait un éventuel comité non-partisan.

À ceux qui réclament de l’action plutôt qu’une autre étude du phénomène, M. Morin répond qu’une stratégie nationale livrerait du concret. Et selon lui, il est temps que le gouvernement fédéral se mêle de ce dossier.

«Le fédéral est absent de la discussion, est absent de la solution du problème», a-t-il accusé.

Le vote sur la motion du député devrait avoir lieu dans environ cinq semaines. Les libéraux, qui lui reprochent son manque de contenu concret, se disent tout de même prêts à l’appuyer.

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