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Les anciens combattants traités injustement

OTTAWA – Les anciens combattants blessés ou malades ne reçoivent pas toujours les services et les bénéfices auxquels ils ont droit, estime le vérificateur général du Canada.

Michael Ferguson a examiné comment le ministère de la Défense et celui des Anciens Combattants ont géré la transition vers la vie civile de plus de 8000 soldats ayant obtenu leur libération de l’armée pour des raisons médicales entre 2006 et 2011.

Le rapport souligne que les deux ministères ont fait preuve d’incohérence quand venait le temps de communiquer avec les militaires blessés ou malades. Conséquemment, ajoute le document, plusieurs militaires ou anciens combattants n’ont pas reçu les soins attendus, ou ont dû patienter avant d’y avoir droit.

Environ le quart des militaires ayant obtenu une libération de l’armée pour causes médicales n’ont pas reçu une offre de soutien dans la gestion de leur dossier de la part du ministère de la Défense. Du côté des Anciens Combattants, ce sont 20 pour cent des anciens militaires identifiés comme «risquant d’éprouver des problèmes pour renouer avec la vie civile» qui n’ont profité d’aucune supervision de leur dossier.

Cinq ans après que l’ombudsman des Forces armées ait dénoncé la gestion des dossiers par la Défense nationale, M. Ferguson en vient à des conclusions similaires, en constatant que le ministère ne dispose d’aucune base de données consolidée en ce qui concerne les militaires blessés. Les dossiers existants sont également souvent incomplets.

M. Ferguson estime que la piètre qualité de ces données permet de remettre en question plusieurs études importantes réalisées par le ministère de la Défense, comme des enquêtes publiées l’an dernier sur la mortalité par cancer ou sur le stress post-traumatique.

Depuis le début de la campagne en Afghanistan, le ministère de la Défense et celui des Anciens Combattants ont commencé à offrir des services communs dans les bases militaires, ce qui a été présenté par le gouvernement conservateur comme une amélioration du système.

Le rapport du vérificateur général conclut toutefois que des failles importantes subsistent, et qu’il est parfois difficile de savoir qui est responsable de la gestion de ces centres d’aide. M. Ferguson note que les deux ministères ont déployé des efforts pour régler certains problèmes, mais qu’ils ne vont pas encore assez loin.

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