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La petite histoire de la chenille Isia isabelle

Photo: Ghyslaine Boulet/Insectarium de Montréal

Il s’agit de l’Isia isabelle (Pyrrharctia isabella), une chenille de la famille des arctiidae qui nous captive à maints égards.

La chenille Isia isabelle mesure environ 5 cm de long et se reconnaît à ses teintes d’orangé. Elle peut aussi porter les couleurs jaune ou «rouille».

Celle-ci est polyphage, c’est-à-dire qu’elle mange une grande variété de plantes, du gazon à la laitue, en passant par le pissenlit, les bouleaux (blanc et jaune), le saule et plusieurs autres essences végétales.

À l’automne, l’Isia isabel­le quitte la plante dont elle se nourrit pour trouver un endroit où passer l’hiver (feuilles mortes, trou dans le sol, litière forestière, etc.) et commence sa diapause saisonnière, un processus similaire à l’hibernation chez les mammifères.

Elle se réveille au début du printemps pour terminer sa croissance et tisser son cocon, dans lequel elle se transforme en chrysalide pour ensuite devenir un papillon beige-brun présentant quelques points de couleur noire sur les ailes. Ce papillon est peu remarqué, car il se confond facilement avec les autres papillons de nuit.

Selon une ancienne croyance, l’Isia isabelle pourrait prédire l’hiver qu’il fera! Ainsi, on dit que plus la bande orange de la chenille est large, plus l’hiver sera froid. Il n’en est cependant rien puisque la largeur de la coloration orange est un caractère variable lié à la croissance de la chenille. En grandissant, la chenille mue et les portions de poils noirs sont graduellement remplacées par des poils orange. Résultat : plus l’Isia isabelle approche de son dernier stade larvaire (à l’automne), plus la bande orange devient large.

La plupart des gens peuvent manipuler la chenille Isia isabelle sans problème. Toutefois, certaines personnes peuvent réagir aux poils lorsqu’ils entrent en contact avec la bouche, le nez ou les yeux. La prudence est aussi de mise pour ce qui est de quelques espèces de chenilles de la même famille (arctiidae) qui possèdent des poils allergènes ou urticants qui peuvent provoquer des plaques rouges, accompagnées de fortes démangeaisons pouvant durer plusieurs heures.

Une beauté indépendante
Comme on observe avec plaisir l’Isia isabelle et puisqu’elle possède un certain charme, plusieurs peuvent être tentés de faire entrer celle-ci à l’intérieur de leurs maisons. Il est important de comprendre que, lorsqu’on agit ainsi, on risque de nuire au développement de l’insecte, qui continue son développement pendant la saison froide.

Par conséquent, le papillon qui sortira ne pourra pas être relâché à l’extérieur (neige, froid, absence de fleurs) et s’éteindra avant d’avoir pu se reproduire. Il est donc préférable de la laisser là où elle se trouve, après avoir pris quelques bonnes photos en guise de souvenirs.

espacepourlavie.ca

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