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Écrasement au Nunavut: récit d'une survivante

Rédaction - La Presse Canadienne

SANIKILUAQ, Nunavut – L’une des survivantes d’un écrasement d’avion survenu samedi soir au Nunavut se souvient avoir entendu les pleurs d’une mère pendant qu’elle et les autres passagers tentaient de s’échapper de l’épave de l’avion.

L’appareil, avec neuf personnes à son bord, s’est écrasé samedi soir au Nunavut. Un bébé de six mois, un garçon, a péri dans la tragédie. Le pilote et le copilote, de même que six passagers, ont subi des blessures qui ne menacent toutefois pas leur vie.

Malaya Uppik affirme qu’elle ignore exactement comment le nourrisson a été tué, et elle conserve peu de souvenirs de l’écrasement d’avion. Mais elle dit toujours entendre les cris de la mère.

«Je me souviens qu’elle pleurait en disant: ‘Mon bébé, j’ai perdu mon bébé», a raconté la femme de 46 ans depuis son domicile de Sanikiluaq.

«Lorsque l’avion s’est écrasé, je ne me souviens plus de ce que je faisais, a-t-elle poursuivi. Je n’étais pas inconsciente, mais quand il m’a semblé que nous allions nous écraser, j’ai simplement fermé les yeux.»

C’est le pilote, dit Mme Uppik, qui a fracassé la fenêtre afin de permettre à ses passagers de s’extirper de l’appareil.

L’appareil de Perimeter Aviation, en provenance de Winnipeg, s’est écrasé vers 18h dans des circonstances imprécises sur une piste du petit aéroport de Sanikiluaq, située sur les îles Belcher dans la baie d’Hudson, à 150 kilomètres du Québec.

Sanikiluaq est une communauté de 800 âmes. Comme c’est le cas dans toutes les communautés du Nunavut, le transport aérien est le seul moyen de se déplacer sur des longues distances.

Certains des passagers qui prenaient place à bord du petit appareil, incluant Malaya Uppik, se trouvaient à Winnipeg pour des rendez-vous médicaux et rentraient à la maison. Selon Mme Uppik, le bébé avait fait le voyage avec sa mère puisque celle-ci l’allaitait encore. La Gendarmerie royale du Canada n’a pas confirmé l’identité du nourrisson.

Perimeter Aviation a son siège social à Winnipeg et opère une trentaine d’appareils. Son site internet précise que la compagnie offre des services d’héliportage, de vols nolisés et de fret vers diverses destinations en Amérique du Nord.

Dans un communiqué publié dimanche après-midi, le Bureau de la sécurité des transports (BST) a signalé qu’il avait ouvert une enquête sur cet accident aérien.

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