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Alberta: deux chefs de partis s'attaquent

EDMONTON – La chef du parti albertain Wildrose Danielle Smith est passée à l’attaque, mercredi, dépeignant sa rivale conservatrice Alison Redford comme étant une ingénieure globe-trotter anti-albertaine qui ne connaît rien à la vie à l’extérieur du gouvernement.

La passe d’armes est survenue lors de la troisième journée de la campagne électorale provinciale, alors que Mme Smith tenait une conférence de presse non loin de la législature. Selon elle, Mme Redford n’aimerait pas l’Alberta et elle voudrait changer la personnalité de la province.

Les commentaires de Mme Smith ont toutefois été suivis d’une contre-attaque rapide de Mme Redford. La chef conservatrice a affirmé qu’elle ne pouvait pas penser à un autre endroit où elle aimerait vivre, rappelant qu’elle avait grandi en Alberta.

Les remarques de Mme Smith constituent sa première attaque directe contre Mme Redford depuis que la première ministre a dissout l’Assemblée, lundi, pour déclencher la campagne électorale, qui prendra fin le 23 avril, jour d’élection.

L’équipe de Mme Redford n’a toutefois pas attendu avant d’envoyer ses propres piques contre la chef du Parti Wildrose.

Réagissant à une décision ontarienne déclarant inconstitutionnelle une loi interdisant les bordels, les conservateurs ont fait circuler un éditorial vieux de 10 ans écrit par Mme Smith dans lequel elle se dit d’accord avec l’idée d’un quartier «chaud».

Le Parti conservateur albertain a affirmé que Mme Smith était si idéologiquement aveuglée par le mantra libertarien de la liberté de choix qu’elle approuverait la légalisation de la vente du corps des femmes.

Pour le chef néo-démocrate Brian Mason, c’est un mauvais signe si le débat de la campagne a déjà sombré au niveau de qui aime le plus l’Alberta.

M. Mason s’est quant à lui dit intéressé à discuter des enjeux touchant la province.

Les deux femmes sont relativement nouvelles dans l’arène de la politique albertaine, mais ont une bonne expérience de la gestion des politiques publiques.

Mme Smith, âgée de 40 ans, est née à Calgary et a étudié la politique à l’Université de Calgary. Elle a dirigé des groupes de pression dans le secteur immobilier et a travaillé comme journaliste avant de rejoindre l’aile albertaine de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante.

Mme Redford, de son côté, est âgée de 47 ans et est née à Kitimat, en Colombie-Britannique, mais a passé son adolescence à Calgary. Après avoir étudié le droit à l’Université de la Saskatchewan, elle a été à l’emploi des conservateurs fédéraux à Ottawa avant de travailler à l’étranger, y compris pour l’ONU.

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