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Droits de scolarité: le gouvernement cherche-t-il des solutions?

Photo: Yves Provencher/Métro

Les étudiants et Québec solidaire ont proposé des solutions au gouvernement afin de financer les universités sans augmenter les droits de scolarité. La question est toutefois de savoir si Québec est à la recherche de solutions.

Québec solidaire (QS) a présenté, mercredi, un plan de «sortie de crise». L’idée principale est d’aller chercher l’argent là où il se trouve, c’est-à-dire dans les poches des institutions financières.

En 2011, les institutions financières canadiennes ont généré des profits de 25,5 G$, selon QS.«On demande [au gouvernement] de rétablir la juste part que devrait faire ces entreprises en payant une taxe sur le capital», a expliqué Amir Khadir, co-porte-parole du parti.

Selon ce dernier, un taux de 0,3% générait les 228 M$. Un taux de 0,8% appliqué progressivement permettrait d’instaurer la gratuité scolaire, d’ici 2017.

En marge de cette proposition, les fédérations étudiantes offraient de leur côté d’autres pistes, avec pour objectif de «couper dans le gras des universités».  La Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) et la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) suggèrent de geler pour 5 ans certains postes budgétaires touchant notamment les communications et l’administration.

«Ces fonds de dépenses ont eu une croissance de 10 % au cours des dernières années, ce qui est nettement au-dessus d’une indexation normale», a affirmé Martine Desjardins, présidente de la FEUQ.

Ce gel permettrait de dégager 296,2 M$ alors que la hausse des droits de scolarité prévue rapportera 207 M$, une fois les dépenses en crédit d’impôt retiré.

Les étudiants proposent aussi de plafonner le salaire des recteurs au niveau de ceux du Réseau de l’Université du Québec. Cela ferait économiser 6,9 M$ sur 5 ans. À titre de comparaison, le salaire du recteur de l’UQAM est de 180 408$ alors que celui de l’Université de Montréal est de 339 000$.

Les fédérations comptent faire d’autres propositions aujourd’hui et demain à la ministre de l’Éducation, Line Beauchamp par l’intermédiaire des médias. «Si la ministre de l’Éducation ne veut pas avoir de table physique, il y aura une table de discussion virtuelle», a déclaré Mme Desjardins.

Le président de la FECQ, Léo Bureau-Blouin dit qu’il «ose espérer» que la ministre est à la recherche de solutions. Québec solidaire se montre moins optimiste.

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«Ce gouvernement mise sur l’essoufflement de la lutte et l’arrivée de la fin de la session, et non pas sur la recherche d’une solution négociée», a indiqué Mme David en ajoutant que cela constitue un jeu dangereux.

«Lorsqu’on humilie et méprise des centaines de milliers de personnes qui de façon démocratique et pacifique expriment un point de vue largement appuyé par une très grande partie de la population, dit Mme David, c’est clair que ces gens-là vont s’en rappeler.»

Cette attitude est qualifiée de dramatique pour la démocratie selon Mme David puisqu’elle risque de décourager l’implication politique et de la participation citoyenne.

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