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La dette des ménages diminue, selon Carney

OTTAWA – Le gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney, a dit mardi voir des signes encourageants en ce qui a trait à la dette des ménages.

M. Carney a déclaré au comité parlementaire sur les finances que le niveau d’accumulation de dettes par les ménages canadiens a ralenti considérablement, passant de 9 à 10 pour cent sur une base annuelle à environ 4 pour cent. De plus, les nouveaux acheteurs de maisons semblent préférer des hypothèques fermées à taux fixes, pour de plus longues périodes.

Mark Carney a également précisé que les recherches indiquaient une plus grande prudence des acheteurs face aux taux variables qui sont plus instables et rendent les consommateurs plus vulnérables à une augmentation des taux d’intérêt.

Il a répété ses mises en garde face à la dette des ménages qui se situe encore à 151 pour cent du revenu disponible, ce qui retarde la reprise économique.

Selon ce qu’il a admis, le fait que le taux d’intérêt soit maintenu bas par la Banque du Canada incite les consommateurs à s’endetter.

La Banque du Canada maintient son taux d’escompte à 1 pour cent depuis septembre 2010 et les Canadiens en ont profité pour effectuer de nombreux achats, acquérir des maisons et utiliser le prêt hypothécaire en offrant leur résidence en garantie. Ce qui a eu pour conséquence de faire grimper le prix des maisons, beaucoup plus que cela aurait dû, a déclaré Mark Carney.

Les propriétés valent en moyenne quatre fois et trois-quarts le montant du revenu familial, comparativement à la proportion historique de trois et demi. Les propriétaires de condos de Toronto comme ceux de toutes les grandes régions urbaines sont très vulnérables à une correction des prix, a souligné M. Carney.

«La spéculation immobilière, particulièrement celle du condo, dans les régions métropolitaines est très élevée, elle a atteint les niveaux de 1980 et nous en sommes très préoccupés.»

Comme il l’a déjà indiqué, le gouverneur de la Banque du Canada se dit très inquiet des conséquences d’une montée des taux d’intérêt sur les familles canadiennes.

«Des taux aussi bas sont une exception et les exceptions connaissent toutes une fin.»

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