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Conflit étudiant: Gérald Tremblay demande la reprise du dialogue

Photo: Carlos Hernandez/monscoop@journalmetro.com

MONTRÉAL – Le maire de Montréal, Gérald Tremblay, appelle le gouvernement du Québec et les associations étudiantes à assumer leurs responsabilités et à reprendre le dialogue pour rétablir le calme.

«On ne peut pas aller se substituer au gouvernement du Québec et aux étudiants. C’est leur responsabilité de se remettre au dialogue le plus rapidement possible», a déclaré le maire.

Accompagné du directeur du Service de police de la ville de Montréal (SPVM), Marc Parent, c’est un Gérald Tremblay visiblement excédé qui a rencontré la presse, jeudi, affirmant qu’il n’accepterait pas que ses citoyens soient pris en otage par le conflit.

«Les Montréalais (…) sont écoeurés, a-t-il laissé tomber. Ils ne veulent plus vivre ça. C’est toujours à Montréal que ça se passe. C’est la même chose également pour les commerçants qui sont affectés. (…) C’est la même chose pour la réputation de Montréal sur la scène internationale.»

Refusant de blâmer l’une ou l’autre des parties, M. Tremblay s’est demandé s’il fallait attendre une tragédie avant de mettre fin au conflit, faisant référence aux événements dans le métro, où des briques ont été lancées sur la voie, et au bombardement d’automobilistes avec des pavés depuis un viaduc situé au-dessus de l’autoroute Ville-Marie

«S’il y avait eu un événement tragique dans le métro ou sur l’autoroute Ville-Marie, on doit se poser la question: qui va en assumer la responsabilité? Moi, comme maire de Montréal? Le service de police après tous les efforts qui ont été faits? Le gouvernement du Québec? Les étudiants? Qui va être responsable? Juste répondre à cette question fait qu’on doit régler ce conflit dans les plus brefs délais. C’est totalement inacceptable qu’on soit dans une situation comme celle-ci», a lancé le maire.

«Qui va fait faire son mea culpa? Qui va dire: j’aurais peut-être dû ouvrir le dialogue; j’aurais peut-être dû faire des compromis; j’aurais peut-être dû sortir des sentiers battus pour trouver des solutions concrètes?»

De son côté, Marc Parent a reconnu que ses troupes commencent à être fatiguées après plus de 160 manifestations en 72 jours, mais il s’est dit très satisfait de leur travail jusqu’ici malgré des circonstances difficiles et la manipulation des manifestations par des indésirables.

«On a observé durant les dernières semaines la présence de plus en plus importante de provocateurs, de casseurs au sein des différentes manifestations», a dit le directeur du SPVM.

M. Parent a répété que les policiers demeureront tolérants envers les personnes qui manifestent pacifiquement et il a invité les vrais manifestants à se dissocier des casseurs lorsque ceux-ci émergent de leurs rangs et à garder leurs distances.

À ce sujet, il a noté que l’action des casseurs avait atteint un nouvel échelon dans l’escalade de la violence.

«On a pris une dimension un peu différente que de simplement casser. On a vu entre autres, vendredi passé, qu’on provoquait de façon systématique la police. On voulait vraiment une confrontation. On voulait de la violence. On voulait amener une agressivité et une violence telle qu’on n’avait pas vue depuis des années et des années. Encore hier (mercredi soir), ce qu’on a observé, ce sont vraiment des provocateurs qui savent comment utiliser la foule, comment s’immiscer à l’intérieur du groupe et se camoufler», a-t-il dit.

M. Parent a cependant précisé qu’il était délicat d’intervenir en procédant à l’arrestation «préventive» des fauteurs de trouble avant qu’ils n’agissent en raison des principes régissant les droits de la personne et la liberté d’expression.

Il a aussi expliqué que même si des policiers étaient témoins de méfaits criminels, ils n’étaient pas toujours en mesure de procéder immédiatement à l’arrestation des auteurs s’ils n’étaient pas en nombre suffisant pour assurer la sécurité des autres manifestants et des policiers eux-mêmes.

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