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Les médecins de famille présentent un plan d’action

Photo: Archives Métro

La Fédération des médecins omnipraticiens du Québec a présenté mercredi matin aux médias un plan d’action pour améliorer l’accès aux médecins de famille, qui se veut une solution de remplacement au projet de loi 20.

Le président de la FMOQ, le Dr Louis Godin, a affirmé que le projet de loi du ministre Barrette, sur lequel des consultations publiques se poursuivent, aura des conséquences néfastes sur les patients. Il estime que c’est une question de «gros bon sens» que de collaborer avec les médecins sur un plan d’action auquel ils adhèrent plutôt que de leur «taper dessus».

Le mémoire de la FMOQ, qui sera présenté en commission parlementaire jeudi midi, propose notamment d’abolir progressivement l’obligation convenue avec le ministère de la Santé pour les médecins ayant 15 ans de pratique et moins de travailler en milieu hospitalier, en particulier dans les urgences. Selon les chiffres relatés par la FMOQ, les 1500 médecins omnipraticiens finissants des cinq dernières années n’ont consacré que 24% de leur temps en cabinet. La FMOQ considère que l’accessibilité aux services de première ligne serait améliorée si ces nouveaux médecins se dirigeaient davantage vers la pratique en clinique et en CLSC et moins vers l’hôpital.

La FMOQ propose également de faire la promotion de l’accès adapté, une méthode permettant de garder de l’espace dans l’agenda d’un médecin pour des rendez-vous urgents de dernière minute

Le Dr Louis Godin a indiqué qu’avec ce plan, les médecins de famille étaient confiants de pouvoir «livrer la marchandise», c’est-à-dire d’atteindre la cible de 80% de Québécois inscrits auprès d’un médecin de famille d’ici la fin de l’année 2017. «Tout ça, à coût nul», a spécifié Dr Godin.

«Le gouvernement a deux choix : arriver à des résultats en collaborant avec les médecins de famille, ou, par une approche mathématique, arbitraire, totalitaire, avec tous les effets que ça risque de causer, de «varger» sur les médecins de famille.» – Dr Louis Godin, président de la FMOQ

La FMOQ s’oppose au projet de loi 20, qui imposerait des quotas de patients aux médecins de famille. Elle avance que cette loi découragerait les jeunes à choisir la médecine familiale, causerait des départs prématurés vers la retraite ou vers la pratique privée et compromettrait la qualité des soins prodigués aux patients.

«On est contents de voir des propositions concrètes pour que les médecins de famille prennent en charge plus de patients», a de son côté commenté Joanne Beauvais, l’attachée de presse du ministre Barrette.

Solutions
Les médecins de famille considèrent qu’ils réussiraient à prendre en charge davantage de patients :

  • s’il y avait plus de collaboration entre les différents professionnels de la santé dans les cliniques;
  • si les dossiers médicaux étaient informatisés dans toutes les cliniques;
  • si une centaine de supercliniques, dont une cinquantaine dans la région de Montréal, étaient créées.

 

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