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Malgré le brouhaha de la veille, les étudiants prévoient d'autres manifestations

Helen Moka - La Presse canadienne

MONTRÉAL – Les manifestations étudiantes reprennent de plus belle jeudi à
Montréal, ainsi qu’à Sherbrooke, malgré les affrontements de la veille
avec les policiers au centre-ville de la métropole.

À Montréal, deux manifestations sont prévues, à 15 h et à 18 h.
Cependant, les étudiants manifesteront sous un autre parapluie
puisqu’ils doivent se joindre à des marches organisées pour souligner la
Journée internationale des femmes.

Selon le porte-parole de l’Association pour une solidarité syndicale
étudiante (ASSÉ), Gabriel Nadeau-Dubois, les mêmes consignes que
d’habitude seront données aux étudiants. Il soutient qu’il faut regarder
du côté des policiers et non des étudiants lorsqu’il est question de
débordements.

« La meilleure manière de s’assurer que ça ne dégénère pas en violence
policière comme hier (mercredi), c’est que les policiers acceptent
d’avoir une attitude un peu plus compréhensive et un peu plus calme,
a-t-il indiqué. Hier, avant que les policiers ne se présentent, tout
allait bien. C’est vraiment leur présence qui fait monter la tension. On
leur demande donc d’être discrets, respectueux de nos manifestations,
et s’ils adoptent cette attitude, nous sommes convaincus que ça va bien
se passer. »

Hier, les manifestations de la métropole se sont soldées par
l’arrestation de sept jeunes lors de deux événements distincts visant à
dénoncer la hausse des droits de scolarité.
Quatre personnes, dont un policier, ont été blessées lors de la première
manifestation de la journée devant l’édifice de Loto-Québec sur la rue
Sherbrooke, à Montréal.

Un étudiant du cégep de Saint-Jérôme a été blessé plus sérieusement au
visage. Il a dû être opéré à un oeil jeudi matin pour un décollement de
la rétine.

À l’instar de la CLASSE, qui a dénoncé « les abus policiers », la
Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) réclame
l’intervention du premier ministre pour « dénoncer la violence policière à
l’égard des étudiants qui manifestaient pacifiquement devant les
bureaux de Loto-Québec ».

« Le premier ministre et la ministre de l’Éducation ont souvent demandé
aux étudiants de dénoncer les violences lors de manifestations
étudiantes, et de dénoncer certaines actions, a indiqué la présidente de
la FEUQ, Martine Desjardins.
« Or, on comprend mal pourquoi le gouvernement est silencieux face à la
situation d’hier (mercredi), où, visiblement, il y a eu excès
d’utilisation de violence de la part du SPVM pour disperser la foule. On
ne comprend pas le silence du gouvernement à ce sujet, et nous
demandons au premier ministre de sortir et de dénoncer cette violence
justement pour éviter de le cautionner. »

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