Un premier syndicat chez WestJet?

CALGARY – Les pilotes de WestJet commencent à voter cette semaine pour décider s’ils formeront le premier groupe syndical au sein du transporteur.

L’Association des pilotes professionnels de WestJet, qui tente de syndiquer les quelque 1300 pilotes de l’entreprise, a affirmé qu’un vote en faveur créerait une structure légale qui répondrait mieux à leurs préoccupations.

L’Association, qui n’a pas répondu à une requête pour commenter, a écrit sur son site Internet que le groupe de pilotes s’inquiétait d’un «fardeau croissant» pour tous les employés dans la recherche de profits, qui est «dommageable pour le produit».

Ian Holloway, un expert du droit du travail et doyen à la faculté de droit de l’Université de Calgary, a dit croire que la «flexibilité» pourrait être restreinte si les employés de WestJet devaient choisir de former une unité syndicale. Une telle «flexibilité» était l’un des avantages clés que WestJet avait par rapport à Air Canada lorsque le transporteur est entré sur le marché, mais elle s’érode, a-t-il soutenu.

WestJet a pris de l’expansion à partir de ses bureaux principaux à Calgary ces dernières années, ouvrant des centres d’opération à Toronto et Vancouver.

Mais l’association de pilotes a dit s’inquiéter grandement que le niveau de représentation ne suive pas le rythme des changements imposants ayant eu cours au sein du transporteur.

WestJet n’a pas voulu commenter sur le vote, mais le transporteur se félicitait du fait que ses employés n’étaient pas syndiqués dans son rapport annuel 2014, disant y voir un «avantage» par rapport à la concurrence et un facteur d’une «culture d’entreprise unique».

L’entreprise disait aussi craindre que des négociations de conventions collectives puissent mener à des perturbations de services, des coûts de main-d’oeuvre plus élevés et un changement de culture.

Le vote confidentiel des pilotes de WestJet se tient du 22 juillet au 5 août.