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Les commotions cérébrales peuvent affecter la relation parent-enfant

Father carrying sleeping son Photo: Métro

La relation entre un parent et son enfant de zéro à cinq ans est susceptible de se détériorer dans les semaines suivant une commotion cérébrale, selon une étude du CHU Sainte-Justine rendue publique aujourd’hui.

Chutes de leurs tables à langer, de leurs modules de jeu ou même de leur propre hauteur : bon an mal an, environ 2 % des enfants de zéro à cinq ans sont victimes de commotions cérébrales, selon le CHU Sainte-Justine. En plus des symptômes physiques, un effet social de ces traumatismes a récemment été identifié par une équipe de chercheurs de cet hôpital.

L’équipe de Miriam Beauchamp, chercheuse en psychologie au CHU Sainte-Justine, a observé 130 enfants, certains ayant subi des traumatismes crâniens, d’autres des blessures orthopédiques et d’autres aucune blessure, lors d’activités quotidiennes avec leurs parents. Ils se sont rendu compte que la relation parent-enfant était moins bonne pour ceux qui ont subi une commotion.

«Ils communiquent moins bien, coopèrent moins bien pour accomplir des tâches. Il se peut qu’ils reçoivent plus de réprimandes», a expliqué

Mme Beauchamp, qui souligne que ce changement négatif pourrait aussi bien venir de l’enfant que du parent, affecté par ce qui est arrivé à son enfant.

«Les effets sociaux des commotions ont longtemps été ignorés des chercheurs et des cliniciens, jusqu’à ce qu’on réalise que les enfants se plaignent d’avoir moins d’amis, qu’ils ont la difficulté à suivre les conversations et qu’ils participent moins aux activités.» -Miriam Beauchamp, chercheuse en psychologie au CHU Sainte-Justine.

Comme la petite enfance est un moment charnière pour le développement des habiletés en communication, Mme Beauchamp encourage les parents à être à l’affût de ces perturbations. «Ils peuvent consulter un psychologue ou un pédiatre, a-t-elle recommandé.

Il reste à développer des interventions thérapeutiques spécifiques pour cette situation.»

Cette étude vient d’être publiée dans le Journal of Neuropsychology.

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