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La force de frappe de Blood Father

Le Français Jean-François Richet a dirigé Mel Gibson dans Blood Father, un film d’action à l’ancienne, à la fois brutal et humain.

Basé sur le livre de Peter Craig, qui a lui-même participé à l’écriture du scénario, ce long métrage musclé dans lequel un père prend les armes pour protéger sa fille semble faire écho au passé de sa vedette, Mel Gibson. Le héros repenti a eu des problèmes avec l’alcool, il aime montrer ses blessures de guerre, comme dans Lethal Weapon et traverser à toute allure le désert à la façon de Mad Max.

«Oui, il y a des ponts entre le personnage et le vrai Mel Gibson, reconnaît en entrevue le réalisateur Jean-François Richet, conscient du caractère iconique de son comédien. Mais si ça avait été un autre acteur, ça aurait été le même personnage. Le roman et le script ont été écrits sans que nous ayons Mel en tête.»

Le cinéaste du diptyque sur Mesrine et du récent Un moment d’égarement n’a pas hésité une seconde à jeter son dévolu sur la star de Braveheart, même si elle se trouve sur une liste noire depuis une décennie pour ses propos et ses comportements controversés.

«Évidemment, j’ai entendu ce qui a pu se dire sur lui, mais ce n’est pas le Mel que je connais. Le Mel que je connais est vraiment généreux, sympa, avenant. Il ne fait pas de caprices. Tout ce que Jodie Foster dit sur lui est vrai.»

Quelque part entre les westerns, les premiers films de Clint Eastwood et ceux de Don Siegel, Blood Father, qui a été présenté cette année à Cannes et à Fantasia, rend hommage au cinéma des années 1970, privilégiant la dramaturgie et les personnages. Les scènes violentes y sont courtes et sèches, sans ralenti ni une tonne de sang.

«C’est le cinéma que j’aime, explique le metteur en scène, qui a tourné par le passé le remake d’Assault on Precinct 13, de John Carpenter. J’ai un peu du mal quand on tire sur quelqu’un et que ça dure 15 minutes. Je n’aime pas faire une violence exacerbée qui ne te nourrit que de références cinématographiques. Il faut toujours qu’elle se nourrisse de la réalité.»

Arme fatale
La présence du mythique Mel Gibson – et de William H. Macy dans un rôle secondaire – est un atout considérable pour Blood Father. Mais comment fait-on pour dresser ce pur-sang aux yeux bleus qui en a vu d’autres?

«Comme les plus grands, il est très facile à diriger, confie Jean-François Richet, le réalisateur de Blood Father. J’ai travaillé avec Vincent Cassell, Laurence Fishburne, Ethan Hawke et c’est pareil. Mel Gibson ne parle que d’une seule chose: la motivation de son personnage. Une fois qu’il comprend pourquoi il fait les choses, il n’y a aucun problème.»

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