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Critiques CD: Janelle Monáe, El Motor, Ahmad Jamal…

Cette semaine, l’équipe de Métro a écouté les derniers albums de Janelle Monáe, El Motor, Ahmad Jamal, Sheryl Crow, Marie-Nicole Lemieux et Nadja.

Fille éclectique
Janelle Monáe
The Electric Lady
Note: Note critiques CD 3.5sur5

Janelle Monáe ne fait pas les choses à moitié. Son second album studio, The Electric Lady, le prouve encore, alors que la «fille électrique» offre 19 pièces regroupées en «suite IV et suite V» et s’entoure de collaborateurs de renom comme Prince et Erykah Badu. Produit sous la houlette de Sean Combs et Big Boi, le disque s’ouvre sur un morceau très cinématographique et se poursuit avec une véritable mosaïque de styles musicaux (soul, hip-hop, ballades au côté sirupeux assumé, et on en passe). Un parcours un peu déroutant à la première écoute, mais qui démontre encore une fois l’étonnante maîtrise de la musique de la jeune femme, qui sait autant se faire enlevante (Dance Apocalyptic) que planante (Look Into My Eyes).
– Jessica Émond-Ferrat

À pas légers
El Motor
Le monstre
Note: Note critiques CD 3.5sur5

Six ans après un premier album encensé par la critique, El Motor ressort de l’ombre avec Le monstre, une créature qu’on gagne à apprivoiser. Si l’approche se veut avant tout assez rock, ce n’est pas par la distortion qu’El Motor s’impose. Le groupe excelle plutôt lorsqu’il prend son temps, étendant patiemment chacune des couches sonores qui composent ses décors touffus et colorés. Une fois passée la pop un peu convenue des morceaux d’ouverture, c’est à mi-parcours que ce Monstre captive vraiment. Marqué par les textes fantaisistes de Pierre Alexandre Bouchard, le chemin qui mène de La Corde à l’éblouissante Nos Territoires, en passant par les guitares oniriques d’Avec le Monstre, ne compte que des ambiances mémorables.
– Maxime Huard

Virtuosité décalée
Ahmad Jamal
Saturday Morning
Note: note critiques CD 3sur5

Au début, l’intelligent mariage entre les percussions quasi tribales, les rythmes à consonance latine et la fluidité du piano surprend. L’hyperactivité du pianiste, bien qu’elle soit d’une virtuosité sans équivoque, finit par masquer cet heureux mélange de jazz et de musique du monde. La rythmique si savamment explorée dans le morceau d’ouverture Back to the Future, où l’hyperactivité du piano est bien dosée, ne tient malheureusement pas la route. Au final, Saturday Morning sonne comme un album de standards jazz digne de Charlie Parker, mais son tempo est inégal. C’est un peu comme si Paco de Lucia se mettait à jouer du piano et qu’il avait bu trop de café. Il resterait une légende, mais essoufflerait son auditoire.
– Émilie Bergeron

Femme au foyer
Sheryl Crow
Feels like home
Note: note critiques cd 2.5sur5

Ce n’est pas avec ce 8e album studio que Sheryl Crow renouera avec le succès international qu’elle a connu avant 2005! Loin d’être mauvais, Feels Like Home manque cependant d’audace. Optant davantage pour le country que la pop, la chanteuse américaine ne réussit pas tout à fait à nous entraîner dans son univers de maman à la maison que les chansons banales Waterproof Mascara et Stay at Home Mother nous fant découvrir. Même si le country lui va bien, sa pop-folk lui allait mieux. Les amateurs de country-folk aimeront fort probablement cette offrande qui compte tout de même quelques bons coups, dont Shotgun et Crazy Ain’t Original.
– Rachelle Mc Duff

Une mère à sa fille
Marie-Nicole Lemieux
Lettre de Madame Roy à sa fille Gabrielle
Note: note critiques CD 3sur5

Ce CD présente, en 32 minutes, 6 lettres imaginaires de Mme Roy, la mère de l’auteure Gabrielle Roy, écrites à cette dernière pendant son séjour d’études à Paris et à Londres. Écrites par Michel Tremblay, ces lettres aux mots simples et touchants sont mises en musique par André Gagnon et chantées, d’une voix sublime, par la contralto Marie-Nicole Lemieux. Pour dire vrai, on se demande pourquoi la référence à Gabrielle Roy. Ces lettres, qui ont l’air peu biographiques, auraient pu être écrites par de nombreuses mères qui s’ennuient de leur fille au loin. Un disque pour ceux qui affectionnent le chant classique… ou pour les curieux.
– Eric Aussant

En français
Nadja
Des réponses
Note: note critiques cd 2.5sur5

Le quatrième album de cette chanteuse du Saguenay–Lac-Saint-Jean est son premier en français et le premier composé de titres originaux. On lui a conçu de bonnes chansons, dans des genres musicaux vieillots, un prolongement naturel de ses autres disques. À la première écoute, les effets vocaux de Nadja sont agaçants parce qu’ils semblent détachés des textes. Mais les oreilles finissent par s’y faire. Reste que c’est quand elle chante simplement que c’est le plus efficace, que l’émotion passe. Avec retenue toutefois. Ce qui laisse l’auditeur sur sa faim, pièce après pièce. On y ajoute une réalisation et un mixage frileux, et ça donne un CD un plutôt fade.
– Eric Aussant

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