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Tirez la langue, mademoiselle: le dire, tout simplement

Photo: Funfilm

L’amour au cinéma a été filmé en maintes occasions. Mais rarement de la façon d’Axelle Ropert qui, avec Tirez la langue, mademoiselle, fait confiance aux réels sentiments du cœur. (Lisez également notre entrevue avec Louise Bourgoin)

L’histoire tient pourtant de la simplicité absolue. Deux frères médecins (le cinéaste Cédric Kahn et Laurent Stocker qui pourrait très bien devenir le prochain Fabrice Luchini) tombent amoureux d’une mystérieuse mère célibataire (Louise Bourgoin, magnifiée) et qui sait lequel elle choisira…

Ce qui frappe instantanément, c’est le réalisme des situations et des personnages, qui sont à la fois sincères et tendres, humains et complexes à la fois. On est d’ailleurs plus proche d’un film de Truffaut (Les deux Anglaises et le continent, par exemple) que d’une banale comédie romantique américaine.

«La générosité de cœur et la force passionnelle du cœur peuvent aller de pair, pense la réalisatrice et scénariste. Souvent au cinéma, on a des personnages qui sont soit généreux et ennuyeux, soit passionnants et méchants. J’ai voulu créer des personnages qui ont de profondes qualités de cœur sans pour autant que ce soit des saints ennuyeux à regarder.»

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Comme dans son précédent long métrage La famille Wolberg, la metteure en scène explore les liens qui existent au sein d’un même clan, ceux qui unissent et qui peuvent pousser ses membres à rompre avec leurs proches.

«L’amour familial, avec ce qu’il peut avoir de passionnel et foudroyant, me touche beaucoup…, avoue celle qui s’est servi de son expérience comme critique de cinéma pour exercer son art. C’est le mystère de cet amour fondateur et faussement éternel que peut apporter la famille qui m’intéresse.»

Se déroulant à notre époque, Tirez la langue, mademoiselle est clairement influencé par la littérature du 19e siècle dont raffole son auteure, de ces «grands sentiments» qui poussent ses êtres rêveurs à se jeter à l’eau et à mettre leur âme à nu.

«Comme dans les films de Truffaut, j’avais envie que mes personnages ne soient jamais dans le calcul, dans la séduction, dans la rétention, mais qu’il y ait une transparence entre leurs cœurs et leurs paroles, explique Axelle Ropert. Quand ils aiment, ils le disent – c’est tout simple, quitte à être ridicules, quitte à se prendre une claque…»

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Tirez la langue, mademoiselle
En salle dès vendredi

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