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Le coq de St-Victor: mon coq, ce héros

Photo: Équinoxe films

Débarquant sur les écrans de cinéma tout juste pour la relâche scolaire, Le coq de St-Victor est un dessin animé 100% québécois qui a, selon ses créateurs, «de quoi pour tout le monde».

Grâce au coq très matinal, il y a ordre et santé économique au village. Lorsque les habitants soucieux de profiter davantage de leur existence font disparaître l’animal, l’anarchie ne tarde pas à survenir.

Adaptation du livre à succès Le coq de San Vito, de Johanne Mercier, cette nouvelle version qu’en a tirée le réalisateur Pierre Greco (Un petit vent de panique) et la productrice Nancy Florence Savard (La légende de Sarila) est un cartoon qui croise l’univers de Marcel Pagnol et celui de Chuck Jones (le père de Bugs Bunny).

En plus de traiter de discipline et de compétition, le scénario touche à des sujets plus «adultes», tels la mondialisation et le protectionnisme. «Ce n’est pas grave si les enfants n’attrapent pas tout, assure le cinéaste. Ils vont pogner autre chose, comme de faire attention à ce qu’on a. Beaucoup de kids vont s’identifier à ça.»

Peaufiné pendant sept ans, Le coq de St-Victor n’a ni le budget ni les moyens techniques des luxueuses productions de Disney. Cela n’a pas empêché ses concepteurs de prendre le taureau par les cornes. Surtout que la tentation était grande de se laisser aller aux modes du jour et d’embrasser totalement la technologie 3D.

«On ne voulait pas faire la grenouille qui veut être aussi grosse que le bœuf, avoue Pierre Greco, qui enseigne également le cinéma d’animation. Je ne voulais pas faire du 3D à la Pixar. J’aime l’animation 2D, le dessin. Si on a une belle histoire, de beaux personnages, les gens vont suivre. C’est la gageure qu’on a faite.»

La compétition sera toutefois forte avec la tenue du Festival international du film pour enfants de Montréal et la sortie de l’opus Le vent se lève d’Hayao Miyazaki. «Je pense que ça dépend du buzz, concède le réalisateur. Si les gens entendent dire que le film est bon, qu’il est rigolo, peu importe si c’est québécois ou pas, ils vont y aller. Oui, les gens doivent encourager les films québécois. Mais nous, on ne doit pas se fier là-dessus pour qu’ils viennent voir le film.»

Doubler autrement
Étant entièrement concocté au Québec, Le coq de St-Victor a permis à ses doubleurs (Anne Dorval, Mariloup Wolfe, Guy Nadon…) de s’investir dans le processus de création de leurs personnages. «Habituellement, les Américains font les voix et après, on doit coller à ce qu’ils ont fait, explique Guy Jodoin, qui prête son timbre vocal au maire du village. Tandis que cette fois-ci, on commençait avec nos voix… Les comédiens travaillaient en cercle et on donnait un rythme à nos personnages, en s’inspirant seulement d’une photo. Un an et demi plus tard, de voir que les personnages ont bougé, c’est vraiment jouissif.»

[youtube http://www.youtube.com/watch?v=gXn6q8iLn9Q?rel=0&w=640&h=360]
Le coq de St-Victor
En salle dès vendredi

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