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Dr. Cabbie: le choc des cultures

Photo: Les films Séville

Jean-François Pouliot (La grande séduction) signe son premier long métrage en anglais avec Dr. Cabbie, un film auquel il a voulu donner une vraie identité canadienne.

Quand le producteur André Rouleau a présenté à Jean-François Pouliot le scénario de Dr. Cabbie – imaginé par l’acteur principal, Vinay Virmani –, le cinéaste a tout de suite vu l’intérêt social de cette histoire d’un docteur indien débarqué à Toronto et qui, forcé de faire le taxi parce que ses diplômes ne sont pas reconnus au Canada, en vient à traiter des patients sur la banquette de son véhicule. «La question est fort juste: en cette période de globalisation, comment se fait-il qu’on ait de la difficulté à reconnaître les diplômes des gens venus d’ailleurs? Et est-ce que ce qui est illégal est forcément immoral? Dans ce cas-ci, ces deux termes ne sont pas synonymes.» Métro a parlé à Jean-François Pouliot.

Plusieurs scènes de votre film semblent tout droit sorties d’un film bollywoodien. Êtes-vous un fan du genre?
J’en avais déjà vu quelques-uns avant Dr. Cabbie et je me suis amusé à en découvrir d’autres. Ce sont des films très longs, et le défi, pour moi, était de marier les deux cultures cinématographiques. La culture nord-américaine est vraiment plus basée sur le narratif, alors que la culture indienne est davantage axée sur le festif; l’histoire y est un peu accessoire. Mais il y a une naïveté, une fraîcheur, une effervescence que je voulais garder. Comme je m’adressais à un public nord-américain, il y a une histoire dont on ne perd pas le fil, mais le film comporte aussi de la naïveté, des aspects festif, des bons sentiments. Ça nous change de ce qu’on à l’habitude de voir!

Le scénariste Vinay Virmani est aussi l’acteur principal. Est-ce plus difficile de diriger la personne qui est à l’origine de l’histoire?
Ça dépend toujours des individus, mais dans ce cas-ci ç’a été très agréable parce que Vinay arrêtait d’être scénariste dès qu’il devenait acteur.

«Un plateau, ça ressemble à un plateau. J’ai travaillé en publicité, j’ai tourné en France, en Belgique, et c’est pareil partout. Ce qui est différent, c’est le genre de film.» – Jean-François Pouliot

Qu’aimeriez-vous que les gens retiennent de ce film?
J’espère que les gens vont y voir un film d’une facture différente, qui a une identité particulièrement canadienne. Souvent, les films du Canada flirtent avec la culture américaine, alors que dans ce cas-ci, il y a une texture très multiculturelle, typique du Canada anglais. Ce n’est pas un film américain et je ne pense pas que ça puisse être autre chose qu’un film canadien. Et ça, je crois que c’est une réussite en soi.

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Projets
Plusieurs marmites mijotent sur le feu de Jean-François Pouliot…

  • La guerre des tuques 3D. «Ça devrait être à l’affiche en décembre 2015. J’ai un coup de cœur qui ne se dément pas pour ce film-là.»
  • Les Bougon. «On projette de faire un long métrage à partir de la série.»
  • Les 3 p’tits cochons 2. «On espère tourner la suite l’an prochain.»
  • What You Need. «Il s’agit d’un road movie anglophone sur lequel je travaille depuis des années, une comédie romantique qui sera interprétée par Laurence Lebœuf et Kevin Parent, qui aura une facture tout à fait particulière.»

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=RrCDbv9g81k]
Dr. Cabbie
En salle dès vendredi

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