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Éric Salvail: «Au Québec, on est capable de se réinventer»

Photo: collaboration spéciale

Dire qu’Éric Salvail a eu une année chargée est un euphémisme. Il anime son talk-show En mode Salvail, fait faire des folies aux artistes à Ce soir tout est permis, saoule des personnalités connues aux Recettes pompettes et accompagne radiophoniquement le retour à la maison avec Éric et les fantastiques, tout ça en plus de produire plusieurs émissions. Métro l’a élu personnalité culturelle de l’année 2015.

Quand vient la fin de l’année, faites-vous un bilan de vos réalisations?
Je fais un bilan chaque année, pas juste professionnel, mais de ma vie en général. Je regarde mes bons coups, mes moins bons, et je me fixe des objectifs majeurs. J’ai l’impression [que mon bilan] va être positif cette année. Il y a des choses à améliorer: j’ai une vie professionnelle qui m’occupe beaucoup et ma vie personnelle ramasse les restants.

Avez-vous peur que le public, un jour, en ait assez d’Éric Salvail?
L‘été, tu ne me vois pas. C’est un choix que j’ai fait. J’ai vu d’autres personnes qu’on voyait à la télévision dans des émissions quotidiennes été comme hiver et elles étaient brûlées. On se dit: «Ah! lui, on l’a déjà vu», et je ne veux pas ça. La journée où le public sera tanné, j’en ferai moins.

On compare beaucoup votre travail avec celui de Jimmy Fallon, aux États-Unis. Qu’est-ce que ça vous fait?
Je trouve ça positif. On fait le même genre de show, mais avec le trentième de leur budget et de leur équipe. Même avec cette petite équipe, on arrive à avoir des clips qui deviennent viraux comme les leurs, toutes proportions gardées. Au Québec, on est capable de se réinventer.

L’histoire de Joël Legendre a chamboulé le milieu culturel cette année. En tant que producteur, vous l’avez engagé pour animer l’émission Lip Sync Battle: Face à face. Comment avez-vous pris cette décision?
Le meilleur animateur qu’il y avait pour l’émission, c’était Joël Legendre. Pour les qualités de son animation, parce qu’il est un touche-à-tout, il interagit bien avec les artistes, il est bon pour faire lever le party, il est près du public. Je ne pensais pas que cette histoire-là lui avait fait perdre ses qualités.

En mode Salvail a réussi à avoir Stephen Harper en entrevue, chose très rare. C’était un gros coup pour vous!
On a reproché à l’équipe de Stephen Harper qu’il n’accorde aucune entrevue aux médias traditionnels mais qu’il vienne à En mode Salvail. Nous, on veut avoir les politiciens, on est une émission quotidienne. On veut des personnalités de toutes sortes dans notre talk-show, des personnalités qui font jaser, qui font l’actualité.

Quels sont vos souhaits pour l’année 2016 pour le milieu de la télévision?
Je souhaite de bonnes nouvelles. On vient d’annoncer le sauvetage du costumier de Radio-Canada. J’ai participé à la mise sur pied de ce projet parce que j’ai commencé ma carrière là. Je nous souhaite que le gouvernement Trudeau réinjecte dans Radio-Canada. C’est le fun d’avoir les moyens que notre télévision reste en santé.

*À lire (et à voir) aussi : Top 5 des fois où Éric Salvail nous a le plus fait rire en 2015

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