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7e ciel: en 2012, Natalia a craqué pour…

Jack White Photo: Denis Beaumont/Métro

En 2012, on a craqué pour beaucoup d’artistes, des spectacles, des films, des CD, des livres et bien d’autres. En voici la liste.

1. Sur les platines…
S’il nous fallait nommer notre disque préféré de l’année, peut-être même des cinq dernières, on irait avec l’incroyable Sweet Heart Sweet Light, de Spiritualized.
Du rock comme il ne s’en fait plus! On enchaînerait avec Astronomie, d’Avec pas d’casque, marqué par la magique chanson Apprivoiser les avions. Puis, on  parlerait du  N° 2 de Bernard Adamus, avec son blues du Delta et ses paroles tellement d’ici. Pour le party, l’originalité, ce serait Manger du bois, de Canailles. Sans oublier Neil Young, qui a lancé deux disques solides avec son Crazy Horse, et les imbattables Japandroids, qui nous ont offert un jouissif Celebration Rock. Y’a aussi eu les Montréalais Sonic Avenues et leur TelevisionYouth, disque aux sons autrefois plébiscités par le regretté Jay Reatard. Ensuite? En rafale? Go. On se souviendra du hip-hop noise de Death Grips, du retour de Gros Mené, de la plume de Cadence Weapon, de la pop des British Vaccines, des bons sons de DIIV, du comeback des Ramones suédois, The Hives, avec leur Lex Hives excellent d’un bout à l’autre. Et puis de A Sleep & AForgetting, l’album de cœur brisé  des Islands, étrangement descendu en flammes par plusieurs. On a aussi aimé La forêt du Français Lescop, qui flirte avec Joy Division, et le beau Places de Lou Doillon. En gros.
2. Au grand écran…
On a adoré Camion, de Rafaël Ouellet, sa finesse, sa direction photo, sa distribution masculine top qualité. On a eu un choc en visionnant À perdre la raison, drame du cinéaste belge Joachim Lafosse, tristement d’actualité. On a eu un coup de cœur et les yeux pleins d’eau pendant Beasts of the Southern Wild, un tour de force de réalisation signé par le nouveau venu Benh Zeitlin. On a retrouvé avec plaisir Oliver Stone avec ses Savages, extrêmes, pétaradants, cartoonesques presque. Et on a beaucoup ri pendant certaines scènes du Dictateur, avec Sacha Baron Cohen, surtout celle, d’anthologie, des deux imbéciles provoquant un terrible quiproquo dans l’avion.
3. Pendant les festivals…
On n’oubliera jamais la performance incroyable qu’a donnée, pendant le Festival de Jazz, le trompettiste schizophrène Tom Harrell. L’artiste américain s’est littéralement métamorphosé devant le public du Upstairs, comme si la musique l’avait guéri le temps d’un instant. Vraiment, c’était beau à en pleurer… Toujours au Jazz, il y a eu la prestation d’une incroyable humilité de monsieur Wayne Shorter. Dans un tout autre registre, on a adoré l’expérience du FME, à Rouyn, et le show-surprise vibrant improvisé par Dany Placard devant le garage du coin. On se souviendra aussi des omniprésents Black Keys, en forme à Osheaga, tout comme ils l’avaient été au Centre Bell quelques mois plus tôt..
4. En librairie…
Dans la catégorie prose déstabilisante et tord-boyaux, on a aimé se faire malmener par les méchants Verrats d’Edouard H. Bond, trois p’tits gars de banlieue aussi perdus que cons. Toujours plaisant de renouer avec cette écriture sans contraintes et cette langue joliment maltraitée pleine de termes comme «nous lollions», du verbe LOLer. Aussi troublant, Une semaine de vacances, de l’écrivaine française Christine Angot. Un roman court, comme un coup de poing, difficile à lire en raison de son sujet, terrible. On a aussi dévoré Les anges de New York, génial récit du maître du roman noir, R.J. Ellory, même si on a trouvé poche que l’auteur écrive des critiques à cinq étoiles de ses propres livres sur Amazon et qu’il démolisse les bouquins de ses compétiteurs. Come on! Et on a ri, vraiment, en découvrant Les descendants, roman de Kaui Hart Hemmings qui a inspiré le film du même nom. Sur une note plus poétique, on s’est plongé avec un immense intérêt dans le Griffintown western de Marie-Hélène Poitras.
5. Dans la catégorie documentaire…
Quelle année faste pour le docu ce fut! Au sommet du palmarès, un film qu’on a déjà vu trois fois et qu’on n’hésitera pas à revoir au moins trois fois encore : Queen of Versailles, de Lauren Greenfield. Assurément le meilleur film de l’année tout court, mettant en scène le couple le plus obscènement riche des États-Unis qui, du jour au lendemain, perd tout. Incroyable. On a aussi adoré le portrait dressé par Marina Abramovic : The Artist Is Present, Stories We Tell de Sarah Polley et l’incursion dans le monde sans pitié du mannequinat effectué avec Girl Model.
6. Sur scène…
C’est peut-être un type imprévisible, mais il demeure un guitariste incroyable : on a nommé Jack White, le gars qui a fait vibrer L’Olympia avec les pièces de son disque solo, parsemées de morceaux des Dead Weather, des Raconteurs et des White Stripes. On a aussi aimé les Britanniques Django Django, tout jeunes, tout frais, tout enthousiastes, au Petit Campus. Puis, on se rappellera avoir bravé une folle tempête pour ne pas manquer l’épatant pianiste texan Robert Glasper au Gesù. Une salle où il a débarqué avec Black Radio, son album maladivement bon, fait de jazz, de soul et de hip-hop. Et puis en 2012, nous avons également réalisé le plus vieux rêve de notre vie : voir Pulp en live! Ç’a été chose faite à New York, en avril, et Jarvis Cocker (photo), un des meilleurs paroliers de tous les temps, était au sommet de son art. Par ailleurs, l’âme rétro en nous a presque chialé pendant les Stones à Brooklyn. Sur la scène théâtrale, on a eu un coup de cœur massif pour Caligula (remix) avec Emmanuel Schwartz en reprise pendant le Festival Montréal en lumière et Lapin blanc, lapin rouge à Espace Libre.
7. Au petit écran…
Après une longue absence, on a aimé renouer avec les Mad Men, même si la folie du Zou bisou bisou a pris des proportions démesurées et si Don Draper a quelque peu perdu de son panache. On a également été triste de dire salut aux copines de Mauvais karma, qui nous faisaient vraiment bien marrer. On a suivi, oui on le jure, les périples et les cas de Toute la vérité. On avoue aussi avoir été absorbée par les rebondissements complètement tirés par les cheveux de Revenge, une série faite de trahison, de fric, de gens obsédés par la marque de leurs chaussures et de nombreux «papapaaaam!».

MÉTRO EN ENFER

La disparition de plusieurs médias culturels imprimés, comme le Spin, le Hour et le Nightlife, qui a migré exclusivement sur le web. Sinon, on n’a vraiment pas compris la fermeture soudaine du Mirror, référence absolue du Montréal indie. Une bonne chose par contre : l’équipe a réussi à recréer, de manière libre et indépendante, un tout nouveau magazine nommé Cult #MTL. Excellent! Du côté du cinéma, on a eu du mal à saisir la folie de Hunger Games. Un film au propos hyper violent mettant en scène des ados qui s’éliminent pour gagner un jeu de survie, présenté par certains comme une étude sociologique complexe.  C’est ça, oui. Et puis, on s’est désolée pour toutes ces histoires banales qui ont défrayé les manchettes sans aucune raison valable, comme la nouvelle coupe de Miley Cyrus (Sweet Jesus!) ou la séparation de Justin et Selena Gomez. (Ouain piiiis???)

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